L'histoire :
Gotham est à la pègre ce que le miel est aux abeilles. Plus qu’une plaque tournante, elle est LA ville du crime et c’est un kidnapping dans le métro qui fait aujourd’hui l’actualité. A priori c’est banal, mais Nightwing et Robin ont essayé, en vain, de s’approcher de la rame immobilisée. Pire : Huntress a été touchée… Le type qui tient 20 personnes en otage n’est pas identifiable, parce qu’il porte une énorme armure métallisée. Pour Batman, seul un homme peut concevoir ce genre de costume blindé : « Le Tailleur », auprès de qui une petite visite s’impose. Et s’il n’est pas le concepteur de cette armure, il en connaîtra bien vite le point faible. Une fois cette affaire délicate réglée, le Dark Knight croise le chemin d’un félin dotée d’une jolie silhouette. Catwoman s’illustre en effet ces derniers temps par des opérations de destruction massive de bars à strip. La nuit dernière, elle a notamment rempli un bon d’hospitalisation pour 13 membres des triades asiatiques. Faire le ménage, c’est bien, mais s’attirer les foudres de la mafia, de façon aussi directe, équivaut presque à se jeter dans le vide du sommet de la cathédrale de Gotham. Dans quel pétrin le joli chaton s’est-t-il fourré ? Retombera-telle cette fois-ci sur ses pattes ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que les amateurs des aventures de Bruce Wayne qui sont passés à côté de cette édition se rassurent : ils n’ont pas loupé grand chose. Cet ouvrage collectif se distingue en effet par les apparitions fugaces du Justicier, pour deux récits qui n’ont vraiment rien de passionnant. Le Tailleur présente quand même l’avantage de reconstituer la carrière d’un vilain de plus, pour une trame très proche du polar. Tout y est : le gang de super-méchants (le « Mayhem Team »), les arnaques entres membres, la taule, la petite revanche qui s’impose quelques années après et bien sûr le magot, dormant et planqué, qui finit par être l’objet de toutes les convoitises. L’alternance des dessinateurs permet un break dans le style graphique : Nathan Fox se charge du flashback avec réussite. Un chargement dans la nature est encore moins original. Davin Grayson, une des rares scénaristes dans cet univers d’hommes, a bâti un scénario des plus basiques pour mettre en lumière l’horreur du proxénétisme. Hélas, aucune finesse ne permet à la sauce de prendre. Les scènes où Catwoman bastonne à tout va sont bien dessinées, mais elles n’apportent rien en terme d’intérêt à ce récit plutôt pauvre, dont la fin est en plus téléphonée ! Un album absolument dispensable, sauf à être collectionneur.