L'histoire :
Harold Newcomb, aussi appelé Redhand Henry, aussi surnommé Capitan Rouge ou encore Enrique Rojo. L'homme est irsute et mal en point. La corde au cou, un homme de Loi français égrène la longue liste des faits crapuleux pour lesquels il est condamné à la pendaison, au premier lieu desquels des actes de piraterie. Sur la jetée du port de la Trinité, sur l'île de la Martinique, l'exécution va avoir lieu en présence des badauds. Face au bourreau, l'homme confie qu'il a péché, mais aucune de ses transgressions ne figure sur le jugement qui vient de lui être lu. Au moment où la potence tombe,un cri surgit de l'assemblée : un navire incendiaire vient d'entrer dans le port, toutes voiles déployées ! Une seconde après, une détonation résonne.Un coup de mousquet est parti, sectionnant la corde qui étranglait Red Henry...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est malheureusement avec cet album que le lecteur suivra la suite des aventures de pirates, sans pouvoir en connaître la fin puisque la série a été abandonnée aux USA, l'éditeur ayant fait faillite. CrossGeneration Comics a fait long feu, emportant par le fond El Cazador. C'est donc forcement avec un brin de frustration qu'on achèvera la lecture, car même si ces chapitres 3 et 4 sont un peu moins marquants que les 2 précédents, on se dit aussi que les auteurs avaient tout fait pour proposer une série sacrément originale. L'album commence à 1000 à l'heure, avec cette exécution publique qui vire au fiasco, dans un sauvetage façon Zorro. En introduisant Red Henry, Chuck Dixon commençait à étendre la galerie de personnages. La recette reste la même : beaucoup d'action, des trahisons et autant de revanches à prendre. Les scènes d'action se déroulent en mer et sur une île. Tout pour rappeler L'île au trésor, mais aussi Pirates des Caraîbes, en moins délirant... Pour l'aspect exotique, c'est donc un carton plein. Le seul petit bémol vient du personnage de Red Henry : il est bien moins original que celui de Lady Sin, qui ouvrait le bal de la série. Steve Epting continue à soigner ses planches. Son découpage reste très cinématographique et le visuel est de très bonne facture, même s'il est un peu moins flamboyant qu'au départ. Une série abandonnée, mais qui vaut tout de même le détour.