L'histoire :
10 décembre de l’an de grâce 1887, le Misericordia et son escorte, El Guardian, fiers navires de la flotte espagnole, voguaient de Vera Cruz vers l’Espagne depuis quatre jours. Il restait environ une semaine pour atteindre bon port. Mais ils croisèrent deux bâtiments portant l’étendard de la piraterie. La poursuite dura environ deux jours, à l’issue desquels l’assaut fut lancé par les flibustiers. La canonnade des hors-la-loi porta un coup fatal au vaisseau espagnol d’escorte, l’envoyant par le fond avec tout son équipage. Quant au Misericordia, il fut pris d’assaut lors de l’abordage. Une fois de plus, Black Jack Tom et ses hommes se montrèrent sans pitié. Mais parmi les richesses dont il s’empara, quelle ne fut pas sa surprise de découvrir une femme splendide et de haut rang : la señora Cinzia Elena Maria Esperanza Diego-Luis Hidalgo !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chuck Dixon et Steve Epting sont deux «vieux briscards» des comic books. Ils signent ici un récit pour l’éditeur CrossGeneration Comics mais autant vous le dire tout de suite : cette boite a coulé presqu’aussi vite que le Misericordia et son escorteur, El Guardian ! Malheureusement, cela a signifié la fin de la série, que nul autre éditeur n’a daigné racheter. C’est pourtant fort dommage, car même si le genre est tombé en désuétude, les récits de pirates font partie de la tradition des comic books. On ne peut qu’amèrement regretter ce triste sort d’El Cazador, tant l’aventure démarrait bien. Premier constat : les dessins de Steve Epting sont somptueux. Le soin amené aux décors, en particulier aux navires et leur voilages, mais aussi aux costumes, son art de dessiner les portraits (mama mia, senõra Hidalgo, que bonita ! ), font moche à chaque page. c’est un visuel de grande classe qui est proposé dans cet album grand format, qui reprend les deux premiers épisodes de la série. A cette beauté visuelle est assorti un récit mené tambour battant. Tout commence avec un abordage digne du cinéma et le reste des aventures marines de la belle espagnole réserve quantité de rebondissement et moult dialogues efficaces. Mille sabords, si vous avez l’occasion de croiser le fer avec cet opus, n’hésitez pas, même si vous êtes en présence d’un récit inachevé aux USA et donc en France également.