L'histoire :
Dans une ruelle, deux S.D.F. discutent des phénomènes étranges qui se produisent depuis quelques temps et qui seraient l'œuvre d'un certain Spawn... Plus loin, une jeune fille est assise dans un café. Corrie écrit sans cesse différents vers et finit par manquer d'inspiration pour achever sa macabre poésie. Un individu l'interrompt dans sa réflexion et lui demande ce qu'elle écrit. Plus tard, la mère de Corrie rentre chez elle, un paquet de courses sous le bras. Alors qu'elle se dirige vers la chambre de la jeune fille, elle remarque des gouttes de sang sur le sol. Elle la découvre les veines tranchées et du sang coulant même du haut de son crâne... Dans un cinéma porno, un homme regarde un film lorsqu'un type derrière lui évoque une actrice talentueuse et qui a visiblement certains liens de famille avec le spectateur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En quittant Marvel pour fonder Image Comics, Todd McFarlane a lancé une série où son talent de dessinateur et de narrateur ont pleinement pu s’épanouir : Spawn. Son personnage rencontrant un vrai succès, l'auteur voulut logiquement étoffer son univers et après Curse of the Spawn, Sam & Twitch ou encore The Dark Ages, le canadien confia à Brian Michael Bendis un nouveau titre en 2000 : Hellspawn. Alors que le scénariste est une des valeurs montantes de l'époque, il imagine un récit pour le moins nébuleux où Spawn joue les seconds rôles. L'histoire se focalise surtout sur les personnages ordinaires et sur l'impact de cette guerre entre le bien et le mal sur leur monde. Perversion, meurtre et autres torture sont légions dans ce récit qui s'appuie sur un visuel tout aussi écorché. C'est Ashley Wood qui se charge de mettre en images les cinq épisodes de ce premier album. Son style mélange différentes techniques et évoque forcément celui d'un Dave McKean, sans l'utilisation de photo. Oeuvre aussi étrange qu'atypique, Hellspawn devrait combler les amoureux de la série de Todd McFarlane mais laissera probablement plus circonspect les autres.