L'histoire :
En 2218, en Afrique du nord, le docteur Nikken travaille sur des manipulations génétiques à grande échelle. Il s'amuse à mélanger l'ADN d'animaux avec celui d'humains. Ses premières expériences ne fonctionnent pas vraiment mais en 2224, grâce aux moyens énormes investis par la MAPPO, la société pour laquelle il œuvre, il atteint son but. C'est ainsi que des bébés mi-humains, mi-zèbres, mi-girafes, mi-éléphants ou encore mi-hippopotames sont créés. Durant les années qui passent, ces enfants d'un nouveau type subissent un entrainement intensif. MAPPO veut absolument faire d'eux une armée d'un nouveau genre, puisqu'ils sont plus endurants et plus puissants que les humains. Pourtant, un jour, des forces armées attaquent le centre du docteur Nikken. Les hybrides prennent les armes mais certains passent outre leur programmation mentale et se rendent. Qui sont les agresseurs et que vont-ils leur faire ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Richard Starkings a créé Hip Flask après plusieurs années infructueuses de négociation avec Marvel et DC Comics. En effet, le scénariste est venu avec un projet mettant en avant un agent secret atypique, puisqu'il serait un hybride entre un humain et un hippopotame. Après plusieurs one-shot, il a décidé de se lancer dans les origines de son personnage. Il confie la tâche au chevronné Joe Casey pour l'histoire et au talentueux José Ladrönn pour les dessins. Sélection contre nature est le premier numéro, sur cinq prévus, qui revient sur les manipulations génétiques d'un savant fou. On y voit donc les prémices de créatures anthropomorphiques qui donneront dans les dernières pages la fameuse création de Richard Starkings. L'histoire s'installe doucement mais on arrive bien trop vite à la fin de l'album. La trame principale s'installe tout juste... Visuellement le dessinateur mexicain est très grande forme. Les influences de Moebius sont toujours là et l'on comprend aisément pourquoi José Ladrönn a été choisi pour poursuivre L'incal. Ses cadrages impressionnent, sa minutie aussi. Rien que pour son visuel, Hip Flask marque les esprits. Gageons que sa suite (encore inédite en France) saura nous convaincre par son récit.