L'histoire :
Par définition, les super héros ont toujours protégé le monde. Pourtant, à un moment, certains ont passé le relais à une nouvelle génération. C’est le cas de Superman qui, malgré son leadership, a décidé de retourner à la campagne pour redevenir agriculteur. Seulement le temps passe et les successeurs ont la main beaucoup plus lourde que leurs aînés, n’hésitant pas à abuser d’une violence inouïe. Un jour, Diana, alias Wonder Woman, passe un jour revoir son ancien ami Clark Kent. Elle l’avertit alors de la situation : selon elle la justice est menacée. Superman sort donc de sa retraite et rappelle à l’ordre ses anciens partenaires. Flash, Hawkman et Green Lantern sont les premiers à rejoindre le duo. En se rendant à Gotham, Clark voit son premier revers face à Bruce « Batman » Wayne. Celui-ci dirige la ville d’une main de fer et n’entend pas rejoindre la ligue nouvellement créée. Les anciens débutent alors leur mission et commencent à remettre dans le droit chemin les récalcitrants. Mais c’est sans compter sur Lex Luthor, qui s’est entouré d’alliés particulièrement puissants afin de prendre le pouvoir, chemin qui semble plaire à Bruce Wayne l’ayant rejoint…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Kingdom Come est une série en deux tomes réalisée par un binôme. Le scénariste Mark Waid a collaboré à de nombreuses reprises à X-Men et a également coréalisé Hunter Killer avec Marc Silvestri (chez Delcourt). Le dessinateur Alex Ross est surtout connu pour Uncle Sam et Justice. Son style est particulièrement réussi, emprunt de peinture et de photoréalisme. Son trait est fin, les couleurs bien choisies et le vieillissement des super héros a été fait avec tact et talent. Le scénario proposé est intéressant et nous montre d’entrée un véritable questionnement sur ce qui est bon ou non. Le discours est certes moralisateur : la violence n’engendre rien de bon ; mais elle est beaucoup plus nuancée qu’à l’accoutumée. A noter : Kingdom Come a été créé à une époque où les comics n’étaient que sombres et violents (Grim & gritty). Ce premier volet est une lecture intéressante où les stéréotypes sont absents. Le scénario débute fort bien et nous abandonne sur l’envie d’en connaître la suite…