L'histoire :
Elijah Snow vit dans un désert depuis plus de dix ans. Il reçoit un jour la visite de Jakita Wagner qui souhaite l’engager au sein d’une fondation appelée « Planetary ». Le contrat est alléchant : découvrir les secrets de l’histoire du monde, contre un salaire annuel d’un million de dollars. Snow n’en a pas l’air, mais il a plus d’une centaine d’année et il possède des pouvoirs de glace. S’ennuyant et ayant toujours des troubles de la mémoire, il accepte cette opportunité. Emmené dans l’une de leurs agences, il rencontre l’autre membre de l’équipe, Le Batteur, un type capable de parler aux machines. L’équipe de terrain de Planetary dispose également d’un mécène, dépensant sans compter, et qui pourrait aussi bien être Bill Gates ou Hitler... mais son apparence n’est connue d’aucun d’entre eux. Il est surnommé « le quatrième membre ». Pour leur première mission, ils doivent retrouver le docteur Alex Brass, disparu depuis 1945. Les dernières pistes les mènent à un complexe. Là-bas, ils tombent nez à nez avec le disparu qui, à leur grande surprise, est toujours vivant. Celui-ci leur révèle l'existence d'autres nombreuses dimensions , et que le monde est en danger.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Warren Ellis multiplie les séries ambitieuses. Après Transmetropolitan et Authority, le scénariste anglais propose une nouvelle saga dont le mystère semble être la clé de voûte. Pour remplacer leur troisième membre décédé en mission, l'agence Planetary engage Elijah Snow, un type qui a des trous de mémoire et des pouvoirs de glace. Ce faisant, le lecteur découvre ce curieux employeur, une fondation cherchant à démystifier les points obscurs de notre histoire. Cette base permettra à la fine équipe de se lancer dans des missions étranges et surprenantes. D’emblée, une ambiance se met en place. Chacun des six chapitres de ce premier opus présente certes des missions différentes, mais au fil des pages, se dégage un fil conducteur. Entre un X-Files remanié à la sauce super-héros et une parodie des thématiques fantastiques (Godzilla notamment), l’histoire se met en place doucement mais sûrement. Le tome est illustré par John Cassaday, dont le style réaliste est soigné, évoquant par moment Geoff Darrow, sans pour autant atteindre le niveau de précision (de maniaquerie) de celui-ci. Un bon début pour une série auréolée de mystères...