L'histoire :
Au sommaire de ce numéro (kiosque) :
- Spawn : Blood Feud #1, #2, #3, #4 New-York a beau être une des villes les plus dangereuses du monde, mais retrouver l'ensemble tous les locataires d'un immeuble réduits à l'état de cadavres en pièces n'est tout de même pas courant. Ce qui inquiète d'autant plus les officiers de Police Sam Burke et Twitch Williams, c'est qu'ils comprennent tout de suite que ce carnage n'a pas pris plus de 30 secondes au tueur… Pendant ce temps, Spawn, réfugié au milieu des SDF, ne cesse de faire des cauchemars, où il accomplit les pires crimes. Il commence à penser que son costume maléfique contrôle sa personnalité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Petit retour aux sources de cette histoire. Au moment où Alan Moore est sollicité par McFarlane, le canadien a pris son envol, fort de son succès précédent avec Spider-Man chez Marvel et bien sûr, de son bébé : Spawn, en plein boom. On est en 1992 et cela fait donc trois ans que le rejeton des Enfers amène un peu de fraîcheur au milieu des productions de super-héros. Alan Moore est déjà un auteur à la réputation mondiale, mais ses conflits à répétition avec les éditeurs (en particulier D.C. ), l'ont conduit à être marginalisé des grosses productions. Ce contrat avec Images Comics va lui permettre de renouer avec le grand public. Bien sûr, cela reste un travail de commande, finalement anecdotique au milieu des brillants récits du britannique, mais il a su, en toute facilité, creuser quelques thèmes comme nul autre chez le Spawn. Ainsi, cette mini-série de quatre épisodes est centrée sur la relation entre celui qui ne vit plus, mais n'est pas non plus mort, et son costume maléfique. Ce symbiote doté de sa propre histoire et la relation qu'il noue avec son hôte sont les points d'intérêts majeurs du récit. Pour l'anecdote, Al Simmons/Spawn essaie même de s'en débarrasser ! La présence de personnages secondaires est également bien exploitée. Bien sûr Sam &Twitch amènent toute leur gouaille, mais Sansker, le profileur loin d'être net, a aussi un rôle important… On n'en dira pas plus, si ce n'est que Moore s'est aussi amusé à rapprocher le Hellspawn de la mythologie vampirique. Un mot enfin sur le dessin, exécuté par un certain Tony S. Daniel. Vous savez, le même que celui qui anime actuellement les aventures de Batman dans Detective Comics, publié chez en France au sein du mensuel kiosque Batman Saga… C'est dire si le garçon a bien tourné ! Bref, un pur comics des années 90. Manquerait plus qu'une B.O. bien grunge et on se croirait revenu à la fin du XXième !