L'histoire :
Au sommaire de ce numéro (kiosque) :
- Violator #1,#2 & #3 : Les Phlébiac sont une fratrie de cinq démons. Violator en est l’ainé. Il est celui qui a placé sa famille sous la protection, mais aussi sous la domination, du Seigneur du Huitième Plan des Enfers : Malebolgia. Sur Terre, Violator est polymorphe, et pour mieux se confondre à la population, il a choisi l'apparence d'un Clown au look sordide. Mais le Spawn, à l'issue d'une confrontation, lui a ôté ses pouvoirs. Ses frères, restés en Enfer, décident alors de lui donner un petit coup de main...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il faudrait cultiver l'amnésie pour oublier à quel point Todd McFarlane a bougé l'industrie du comics US en quittant Marvel pour fonder Image Comics. Et par la même occasion, s'adjoindre la collaboration des signatures les plus prestigieuses. Frank Miller cosigne un épisode (le Spawn/Batman, montagne accouchant d'une souris), Neil Gaiman créée Angela, un personnage secondaire récurent présent dès les débuts de la série, et Alan Moore est embauché pour jouer les pigistes. Le patron canadien lui confie cette tâche : étoffer le background du Violator, sorte de compagnon malsain du Spawn, qui joue de sa naïveté et tente de l'abuser... Pour être honnête, Alan Moore est au creux de la vague. Ses procès successifs avec Marvel et D.C. en ont fait un vrai «tricard» du marché US. L'opportunité est trop belle, mais la mission l'ennuie terriblement. Le personnage est bourrin, il ne lui appartient pas, bref, c'est un boulot alimentaire et sans aucune ambition. Alors, c'est vite vu pour un écrivain de la trempe de Moore : de l'action, du découpage de chairs, une pointe d'humour salace et l'affaire est dans le sac. Le visuel n'est pas non plus génial : Greg Capullo ne signe que le dernier chapitre, remplaçant enfin un Bart Sears qui lui arrive à la cheville. Bref, cette mini-série n'est qu'anecdotique. A l'extrême rigueur, on peut l'accompagner d'un paquet de chips, et d'une bière tout à fait modérée !