L'histoire :
Batman est sur la piste de trafiquants d'armes. Il pensait démanteler un réseau dont le fond de commerce est constitué de lance-roquettes, fusils mitrailleurs et autres grenades, mais dans le hangar où il a pénétré, le Dark Knight se retrouve face à un Cyborg ! Le combat est violent et avec la rage qui le caractérise, le protecteur de Gotham brise le cockpit de son assaillant. Il y découvre avec horreur qu'une tête d'humain y est greffée. Avant qu'il ne rende l'âme, le pilote bredouille quelques mots. Son accent caractéristique de Brooklyn décide Batman à partir pour New-York. Là-bas, il ne tarde pas à apprendre l'existence d'une soi-disant créature dotée d'étranges pouvoirs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous sommes en 1994. Todd McFarlane surfe sur le succès de sa boite, « Image Comics », lancée à toute ber-zingue depuis le succès immédiat de « Spawn ». Très vite, il comprend l'intérêt de travailler avec de prestigieux auteurs. Alan Moore signe quelques épisodes (il crée même Angela et Cogliostro, deux personnages récurrents) et il s'adjuge aussi les services de Franck Miller, qui écrit un épisode au début des aventures du Rejeton de l'Enfer (« Home »). Cette fois-ci le projet est simple et aussi alléchant qu'ambitieux : Mister « Sin City » sera aux commandes du scénario et l'audacieux canadien se chargera lui-même du visuel, en assurant l'encrage de ses dessins. Une affiche à faire baver les fans de Spawn, susceptible également d'attirer ceux de l'emblématique Dark Knight. Hélas, même si cet épisode n'est pas mauvais, on ne pouvait penser qu'il décevrait à ce point. Pourtant le début de l'histoire débute sur les chapeaux de roues, il ne faut attendre que 16 planches avant d'avoir droit à une première confrontation, toutes capes dehors !!! Mais bien vite on a le sentiment que le récit est un prétexte à justifier le crossover et qu'il manque d'épaisseur. Tout est très prévisible, pour ne pas dire cousu de fil blanc. Dommage car Mc Farlane s'éclate bien et livre même quelques très belle pages. Bien sûr, il y a cette fin qui fait encore débat chez les fans du Hellspawn, et qui constitue une belle chute, mais on ne peut s'empêcher de regretter la banalité de l'intrigue. Un numéro certes divertissant, mais qui relève aussi de l'anecdote, même s'il fait le bonheur des collectionneurs…