L'histoire :
Shankra Dimpoor est une chercheuse indo-britannique de l’Université de Cambrige. Doctoresse en archéologie, elle dirige des fouilles non loin du mont Sinaï, dans la région d’An-Nakhl. L’objet de son expédition se concentre sur des sépultures datant du début de l’ère chrétienne. Mais ses résultats ne sont pas près d’être publiés, car elle a disparu… Six mois plus tard, un mystérieux commando essuie une copieuse fusillade dans les égouts parisiens. Battant en retraite, le leader peste contre ses services de renseignements, qui ont ignoré l’intervention de la DST. Bilan de l’opération : de la viande froide. Durant l’évacuation, il annonce la suite des évènements : rendre compte au Cardinal de cet incident et suivre les nouveaux ordres…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec une idée maîtresse qui relie dès le début de l’album la Tunique sacrée du Christ aux forces des Ténèbres, dont le Spawn est prisonnier suite à son pacte infernal, on se disait que cet opus allait nous réserver une vision particulièrement intéressante de l’univers du personnage de McFarlane. La référence à la cape rouge, partie intégrante du costume de la créature damnée, ne pouvait que plaire aux fans de la série. Et quand on sait que le canadien a toujours totalement contrôlé les créations qui touchent à son rejeton, il y avait de quoi penser que la qualité serait forcément présente. Mais la déception a été à la hauteur de l’attente : ce « French Spawn » ne vaut en réalité que par ses dessins, qu’Aleksi Briclot a constamment soignés. Chaque page est une réussite, tant par les cadrages que les couleurs, tant pour les personnages que pour les décors (admirez Notre Dame !). En revanche, le scénario d’Alex Nikolavitch , qui connait très bien la série pour en avoir traduit la quasi intégralité, laisse la nette impression qu’il est inadapté à la pagination. Peut-être cela est dû au synopsis de J.F Porcherot… On a en effet le sentiment d’être en présence d’une histoire qui réunit trop de matière et pas assez de pages pour en tirer la substantifique moelle ! Résultat, une psychologie des personnages hâtive, une narration manquant cruellement de fluidité, qui donne l’impression que tout s’enchaîne de façon abrupte. Ainsi, le final reste également frustrant. Pourtant, la présence de personnages connus, et d’autres spécialement crées pour l’occasion est un point satisfaisant, mais pas suffisant à donner du liant et de la cohérence à ce récit, plus maladroit que mauvais. Vous l’avez compris, si l’esthétique passe avant tout pour vous, n’hésitez pas. Si vous êtes fans de Spawn, allez jusqu’au bout de vos connaissances. Et si vous n’appartenez pas à ces deux catégories, sachez que vous risquez de ne pas apprécier !