L'histoire :
Ce n'est pas simple de tomber enceinte à 16 ans. Ça n’arrange rien si le père, un copain de collège, se tire aussitôt chez un oncle pour se planquer et quitter la région. Pendant longtemps, Saddie a réussi à cacher sa grossesse. Enfin sa soeur aînée, Eather, est au courant, mais pas son père. Comment réagirait-il, avec ses principes d'ex Marines et son emploi du temps de pilote de ligne ? Il n'est jamais là... Saddie cogite à tout cela, sur le campus du lycée quand Kévin et sa bande de potes viennent lui demander de rencarder sa sœur, car il paraît qu'elle vend des trucs. Heather arrive justement à ce moment là, elle n'apprécie pas le comportement de Kevin avec sa soeur. La tension commence à s'installer quand tout à coup, le sol se met à trembler. Saddie vient d'avoir une contraction !!! Heather la fait grimper dans sa voiture et toutes deux se précipitent en direction de la maternité. Saddie se met à hurler quand une seconde contraction survient. Une lumière rouge envahit la voiture, se dégageant comme un soleil du corps de Saddie, le véhicule fait une embardée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Babyteeth, c'est le genre de comics qu'on a tous dans la bibliothèque si on aime l'épouvante. Ça cartonne et le récit repose sur des bases qui sont les classiques du genre. Tout commence par la voix-off de Saddie qui s'adresse à son fils. Et voilà comment ça commence, récit tout en flashback. Puis l'émergence d'évènements inquiétants et tout bascule dans la folie de cette nouvelle interprétation de la venue de l'antéchrist. Alors Donny Cates prend un pied évident à dérouler son savoir faire en matière de récit noir (lui qui a signé Venom) mais Mark Englert n'est pas en reste. Son trait vif et épais renforce le côté rude de ce qui arrive à cette gamine de 16 ans et la colorisation contrastée de Mark Englert donnent une identité forte à la série d'Aftershock. Tout s'installe vite et solidement : Saddie s'avère vite attachante, tout comme sa frangine aînée, un vrai casse cou ! Et même le père, vétéran et pilote de ligne, fait partie de ses personnages stéréotypés qu'on a plaisir à côtoyer. Les dialogues réservent quelques excellentes tirades et l'action et les rebondissements donnent une impression de rythme constant. Le seul bémol, c'est que pour le moment, il n'y a pas de «grosse» surprise. Ce 1er volume pose donc des bases agréables , celles d'une histoire d'horreur sympathique, dont le début est maîtrisé, mais qui n'augure rien de révolutionnaire. La suite nous réservera-t'elle une montée en puissance ?