L'histoire :
En 1944, au sud de la France, la dixième division aéroportée de l'armée américaine surveille une route traversant une forêt. La mission est simple : elle consiste à capturer un gradé nazi afin de l'interroger. Au bout d'un moment, un convoi allemand passe et le plan fonctionne pour les yankees. Ils parviennent à capturer un colonel et plusieurs soldats. Les prisonniers et les américains montent tous à bord d'un camion. Sur le chemin, le conducteur donne un coup de volant en essayant d'éviter quelque chose. Son supérieur ne saura jamais ce que c'était, étant donné que leur pilote meurt dans l'accident et que leur véhicule est en panne. Ils poursuivent donc leur chemin à pieds et arrivent peu avant la tombée de la nuit dans un petit village. Curieusement, le lieu est désert, ou du moins il semble l'être. Alors que les soldats progressent dans les rues, ils sont soudainement attaqués par des créatures. Très nombreuses, ces dernières éliminent un à un les américains... autant que les allemands !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La seconde guerre mondiale est une thématique courante au 9ème art. En général réaliste, le registre pour Iron Siege, une histoire en 3 épisodes publiée en amont aux USA, verse plutôt ici dans l'horrifique pur jus. Le scénario de James Abraham et Andrew Hong est simple : l'action prend place en 1944 dans le sud de la France et envoie des soldats américains ainsi que leurs prisonniers nazis dans un village hanté par des créatures sanguinaires. Avec un tel pitch, inutile de dire que les amateurs de romance ou de Mémoire risquent de déchanter. Les personnages évoluent dans un décorum sombre et les excès de violence sont légion. Le récit enchaîne les rebondissements (trop ?) et malheureusement, ils restent bien trop prévisibles. Des irruptions soudaines de créatures entre les ennemis US-nazis, il n'y a rien de très nouveau à cela. On peut heureusement compter sur les dessins de Trevor Goring (rien à voir avec le nazi) qui offrent une approche réaliste intéressante. Iron Siege n'est certes pas le comic le plus mauvais de l'année, mais il manque d'ambition. Il se distinguera peut-être du lot grâce aux superbes couvertures de Tim Bradstreet. Dans le genre, Le souffle du Wendigo (de Misoffe et Adlard, chez le même éditeur) est plus réussi.
