L'histoire :
Barbara Gordon a décidé de tourner la page après les événements dramatiques qu’elle a vécus. La jeune femme déménage dans le quartier branché de Burnside et s’installe en colocation avec deux copines cool et hyper connectées avec lesquelles elle enchaîne les soirées arrosées. Peu après, alors que Barbara revient à son appartement, elle trouve désespérée sur le pas de la porte Dinah Lance, alias Black Canary, dont l’appartement a été ravagé par un incendie. Malgré l’inimitié qui règne entre les jeunes femmes, Barbara décide de l’héberger. Victime d’un vol d’ordinateur portable, l’alter ego de Batgirl est victime d’arnaques cybernétiques et d’atteintes à la vie privée fomentées par Black, un DJ qui donne en pâture au monde entier la vie de ses victimes. Batgirl met l’importun hors d’état de nuire mettant ainsi fin à ses activités malsaines. Alors que tout semble rentrer dans l’ordre et que Barbara tente de s’inscrire en thèse à l’Université, les ennuis cybernétiques redoublent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voulant donner un nouveau tournant à sa ligne éditoriale, DC Comics donne ici une nouvelle version de Batgirl en montrant une Barbara Gordon délivrée de son handicap qui la clouait dans un fauteuil roulant. Barbara est rajeunie (grâce à la lotion de l'Abbé Soury sûrement...), le décor change, la jeune héroïne habite désormais un des quartiers les plus en vogue de Gotham. Cette Batgirl nouvelle génération est au cœur des préoccupations de son temps, c’est une jeune geek pro de l’informatique – comme elle l’était déjà dans les versions précédentes – qui surfe sur les réseaux sociaux. Elle est également une jeune femme comme les autres qui parle fringues avec ses copines et flirte avec des semi-inconnus lors de soirées bien arrosées. On voit tout de suite que DC cherche à capter un public plus adolescent en collant aux préoccupations et aux loisirs des étudiants branchés. Si ce rajeunissement peut sembler être une bonne idée pour attirer un nouveau public, nous ne sommes pas très loin du cliché à toutes les pages. Batgirl est très girly, très hype et c’est un peu too much. Sur le plan graphique, Babs Tarr offre de très belles planches et donne à Batgirl un look sympa, le costume est, par exemple, assez réussi. Par contre, la colorisation est parfois assez caricaturale avec une débauche de rose qui nous indique bien que nous sommes en train de lire un comics pour adolescentes. La lecture de Batgirl est donc avant tout à conseiller à un public adolescent, les lecteurs habituels seront, pour leur part, sans doute déconcertés.