L'histoire :
On retrouve le maire Nakano dans son bureau peu après les événements qui ont clos le tome précédent avec la victoire de Batman et de ses alliés contre l’hôte du parasite. Une victoire qui n’est pas sans séquelles, psychologique pour Batman, physique pour Huntress et politique pour le maire. En effet, la question de la sécurité à la mairie de Gotham est soulevée alors qu’un groupe de forcenés attaque le bureau du maire. Celui-ci est enlevé par les sbires de l'auto proclamé roi Nero XIX. S’ensuit une course-poursuite entre Batman et les ravisseurs qui va conduire ce dernier, ainsi que le maire, dans les tréfonds des égouts de Gotham. C’est dans cet endroit sombre et humide, où une grande quantité de produits chimiques sont déversés par des industriels peu scrupuleux, que les deux protagonistes vont tomber nez à nez avec la descendance du parasite, qui a muté pour s’adapter à son nouvel environnement.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bien que Batman ait amélioré ses relations avec le nouveau maire de la ville, M. Nakano, l’entente n’en est pas pour autant amicale. Mais le discours est ouvert et la collaboration devient une possibilité. La situation ne s’améliore pas pour autant pour le héros qui est désormais perturbé par le traumatisme du contrôle mental que le parasite a exercé sur lui. Hélas, le titre de la série, Batman Détective, semble avoir échappé à la scénariste, car aucune enquête n’est menée tout au long de ce tome qui semble servir à combler un vide narratif sur la construction du nouvel asile d’Arkham. On espère que le prochain tome utilisera ces bases pour construire une histoire intéressante. Le dessin de Dan Mora est toujours aussi maîtrisé et agréable à lire, sans particulièrement sortir de l'ordinaire malgré de très belles doubles pages et certains enchaînements de cases dynamiques. On ne peut en revanche pas en dire autant de l’autre moitié de l’album, dessiné par David Lapham. Les traits sont épais, les visages parfois difformes et les personnages difficilement différentiables. Les dessins se rapprochent parfois de l'esthétique des premiers comics sans réussir à les égaler ou à les moderniser.