L'histoire :
Depuis la rocambolesque manipulation du Joker, les choses ont bien changé à Gotham. Batman s’entretient avec Selina Kyle et lui explique les changements qu’il va devoir opérér. Sa visite à Lucius Fox lui a fait comprendre l’ampleur des dégâts et la nécessité de tout révolutionner. En effet, Bruce Wayne est plus que jamais dans le viseur depuis sa grosse perte d’argent. Fox lui a donc expliqué qu’il ne pourra plus jouer de sa fortune au service de Batman. Pire : la société refuse de laisser le milliardaire gérer ses fonds et il ne doit plus prendre aucun risque financier. Il n’y a guère plus que deux solutions : laisser la compagnie gérer la totalité ou mettre Fox à la tête de l’ensemble. Conclusion : Batman n’a plus le choix, il ne pourra plus bénéficier des mêmes avantages et des mêmes moyens qu’auparavant. Cela va commencer par un déménagement car il doit quitter le manoir. Il devra de plus se faire beaucoup plus discret et se débrouiller, sans l’aide de quoique ce soit, et surtout pas d’une voleuse professionnelle recherchée par toute la pègre. Une nouvelle ère commence pour le Chevalier Noir.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On pensait la série finie quand Batman avait réussi à se sortir du piège du Joker et pourtant, il n’en est rien. James Tynion IV continue donc en introduisant pendant les trois quart du comics un nouveau personnage : Ghost-Maker. Ce « méchant » semble avoir tout pour renouveler le propos : il est meilleur en combat que le Chevalier Noir, meilleur justicier, meilleur en arts martiaux et pourtant, à l’arrivée c’est loin d’être le meilleur Batman qu’on ait lu. Loin aussi de l’ambitieux run Joker War qui jouait sur une manipulation folle et une gigantesque intrigue haut de gamme. Ici, on assiste à un banal affrontement avec en plus des discussions interminables et insipides sur le bien et le mal et la façon idéale de rendre justice dans la vie... Un peu comme un Azrael en bien moins charismatique et au passé moins riche, Ghost-Maker peine à convaincre. Le reste du tome est un peu plus intéressant avec un focus sur le personnage Clown-Hunter qui tente de retourner à la vie normale et les conséquences de Joker War sur la vénéneuse Punchline. Malgré tout, on est bien loin du plaisir ressenti auparavant et, comme un signe, le traitement visuel baisse lui aussi singulièrement en qualité. Guillem March continue de nous éblouir avec son style puissant mais la prestation des autres artistes tranche trop avec le graphisme à la qualité habituelle. Vivement le retour du Joker !