L'histoire :
Une prise d'otage se tient dans un immeuble. Alors que les policiers sont déjà devant, le commissaire Gordon arrive et propose un échange entre lui et un prisonnier. Cela se fait mais loin de se comporter comme d'habitude, Gordon sort les armes et abat les preneurs d'otages. Batman arrive alors et se rue sur l'ami qu'il ne reconnaît pas, et pour cause, il s'agit en réalité de Gueule d'Argile. Celui-ci profite d'un conduit pour s'échapper de la scène de crime. Le véritable Gordon se réveille dans un bâtiment abandonné. Au gré de nombreux efforts, il réussit à allumer un projecteur et y griffonner le logo du Chevalier Noir. Bruce l'aperçoit et fonce illico libérer son ami. Il ne va plus falloir perdre de temps pour Batman. Il doit retrouver Gueule d'Argile avant qu'il ne fasse plus de victimes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Batman, le Chevalier Noir dévoile l'univers du Dark Knight de manière bien plus sombre que les autres titres le mettant en scène. Dans ce quatrième opus, c'est tout d'abord Gueule d'Argile qui est à l'honneur. Le scénariste Greg Hurwitz parvient à nous plonger dans une atmosphère sombre à souhait. Le monstrueux adversaire du Chevalier Noir est violent et rend insecure au possible les rues de Gotham. Entre un commissaire Gordon kidnappé et des cadavres qui se multiplient, le héros va devoir agir au plus vite. Ce récit fonctionne vraiment bien et même s'il traîne un peu sur la fin, nous passons un moment de lecture agréable. Alex Maleev se charge de mettre en scène les quatre chapitres et s'en sort globalement très bien. Vient ensuite deux épisodes muets illustrés par l'excellent Alberto Ponticelli. L'artiste italien dévoile des planches à l'efficacité redoutable. Ethan Van Sciver puis Jorge Lucas lui succèdent mais ne parviennent pas à nous mettre des étoiles dans les yeux. Heureusement, le scénariste a imaginé une histoire aussi simple que plaisante. Voici un album qui ne paie pas de mine et qui montre cependant combien l'univers de Batman se prête merveilleusement bien aux tonalités lugubres.