L'histoire :
Bruce Wayne assiste à une soirée de collecte lorsqu'il est pris à parti par le lieutenant Forbes de l'inspection général des services de la police. Ce dernier surveille de près le milliardaire et les rapports éventuels qu'il aurait avec le fameux Batman. Heureusement pour Bruce, il rencontre une jolie jeune femme ce soir-là, Jaine Hudson, avec qui il sympathise vraiment. Pendant ce temps-là, à l'asile d'Arkham, des émeutes éclatent. Le quartier de haute sécurité prend des allures de passoire. Batman arrive sur les lieux et seconde la police. Malgré les quelques fuyards, le chevalier noir fonce dans les sombres couloirs de l'asile à la recherche de Double Face, qui n'est pas annoncé manquant. Au détour d'une allée, Batman remarque une drôle de silhouette, une jeune femme habillée en lapine. Il n'a pas le temps de s'en approcher qu'elle a déjà disparue. Double Face attend patiemment son meilleur ennemi et en le voyant, il se rue sur lui...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme tout véritable fan de Batman, David Finch a un jour rêvé de pouvoir illustrer les aventures du Caped crusader. Nous avions pu voir ses premiers travaux dans La nouvelle aube, un titre pré-Renaissance de D.C. Comics, qui dévoilait de jolies qualités visuelles mais un scénario un peu bancal. A l'occasion du nouveau départ éditorial, nous retrouvons David Finch sur Le chevalier noir. Cette fois-ci, le dessinateur est accompagné de l'expérimenté Paul Jenkins au scénario. Ensemble, ils ont conçu un récit assez classique où les prisonniers d'Arkham s'enfuient (encore !) et où un nouvel ennemi apparaît. Ce dernier est un peu différent puisqu'il s'agit d'une femme déguisée en lapin blanc. Un nouvel atout de charme qui rejoint les autres femmes du Bat-world et qui s'insère parfaitement auprès du Chapelier fou. L'histoire enchaine les rebondissements de façon régulière mais n'offre guère de moments d'anthologie. Cela est bien dommage car David Finch délivre de très belles planches. Son trait apporte à Batman un aspect puissant qui lui convient assez bien. A noter qu'en fin d'album, les dessins sont l’œuvre d'Ed Benes, qui parvient à conserver une approche fidèle à celle de Finch, sans arriver à en atteindre sa maîtrise. Loin d'être aussi prenante que La cour des hiboux, ce Chevalier noir est certes divertissant, mais il manque peut être d'un brin d'originalité pour qu'il devienne incontournable.