L'histoire :
Il y a cinq ans, Batman rentre à la Batcave dans un sale état. À peine installé sur son siège, il demande à l'ordinateur d'ouvrir un dossier fantôme très précis et de lancer un fichier audio. Une voix déclare que les mensonges de Batman vont provoquer l'écroulement de toute son œuvre... Depuis quelques temps, Dick Grayson a délaissé son costume de Nightwing au profit d'un rôle d'espion. Alors qu'il revient à Gotham pour fêter la réouverture d'une des grandes tours de l'Université, il a droit à un drôle d'accueil puisque des enfants essaient de le tuer et que Poppy, la jeune femme qui l'accompagnait sur chacune de ses missions, le vise à son tour. Dick s'enfuit mais une jeune femme le rattrape et lui confie une clé USB. À la Batcave, l'espion lance les fichiers et constate que tous les noms des personnes ayant jamais aidés Batman ou plus simplement ayant portés sont la cible d'une organisation criminelle obéissant à une certaine « Maman »...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Devant le succès rencontré par la série Batman Eternal, DC Comics a choisi de confier une fois encore un titre hebdomadaire à Scott Snyder et son fidèle James Tynion IV. Batman & Robin Eternal reprend le même concept, à savoir un vague pitch imaginé par le duo de scénaristes et qui est ensuite confié à plusieurs auteurs. Les qualités propres à cette pratique sont évidemment la rapidité de production mais sur cette série, ce sont plutôt ses limites qui sautent aux yeux. Avec une histoire assez simple dans laquelle une ancienne ennemie de Batman est de retour et s'en prend aux différents amis du Dark Knight, les différents épisodes s'enchaînent sans emballer. Le manque d'idées générales au saut de ce premier album est confondant. Le récit n'offre pas grand chose et aurait largement pu tenir en moitié moins de chapitres. La douzaine d'épisodes présent est en plus illustré par énormément d'artistes différents, du prestigieux Tony Daniel au moins connu Christian Duce. La variété des styles demande à chaque changement un petit temps d'adaptation. Si l'édition d'Urban Comics est exempte de tout reproches, ce n'est pas le cas de ce titre malheureusement. Accumulant les erreurs et les petits défauts, seuls les très grands mordus de Batman pourraient y trouver un brin d'intérêt...