L'histoire :
Au sommaire de ce numéro (kiosque), des épisodes issues des séries de Futures End :
-Batman/Superman #1 : Undone (Inachevé) : Bruce se réveille dans un lit d'hôpital avec des blessures extrêmement graves. Il se souvient de leurs origines, mais surtout du fait que Superman a abandonné la Terre...
- Batman #1 : Remains (Restes) : Batman a désormais la certitude que Lex Luthor a créé des clones de Superman...
-Detective Comics #1 : Anniversary (Anniversaire) : Gotham est plongée dans l'obscurité la plus totale. Un black-out qui rappelle à Batman les ennuis qu'il a eus avec le Sphinx...
-Batman & Robin #1 : Brothers in Arms (Frères d'armes) : Duke Thomas est le nouveau Robin. Mais comme ses prédécesseurs, il souffre de l'excès de protection que le Dark Knight lui impose...
-Batgirl #1 : Darker in the Soul (Une âme plus noire) : Barbara Gordon se marrie, mais son bonheur va être de très courte durée...
-Grayson #3 : Only a place for dying (Un lieu unique pour mourir) : Qu'a-t-il pu se passer pour que Dick Grayson se retrouve pendu à une corde ?...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au beau milieu du charivaris éditorial que l'on doit aux responsables éditoriaux de DC Comics avec les New 52, se trouve Future Ends. Pas besoin d'avoir fait polytechnique pour comprendre qu'il s'agit d'une projection dans le temps. On ne s'amusera pas à refaire l'histoire ni même à essayer de faire coller les numéros publiés dans ce hors-série à l'ensemble de cet événement éditorial. On préférera aborder ces 6 chapitres comme une sorte de What if , uchronique. Car après tout s'agit-il d'autre chose que de cela ? Cela commence pourtant bien, avec un Batman/Superman qui plante un décor hyper angoissant. Diogenes Neves, Jack Herbert et Vicente Cifuentes accrochent l’œil avec des planches réussies. Le chapitre suivant, dessiné par Aco, laisse sensiblement la même impression. Le Bats du futur se retrouve dans des labos de Luthor. Ambiance flippante au programme... Puis c'est à partir de là que les choses se gâtent. Jusque là, l'ambiance SF glauque tenait les récits, mais la suite des événements s'avère d'une grande banalité. L'épisode de Detective Comics nous rejoue le coup du black-out à Gotham. Brian Buccellato fait un clin d’œil à la saga L'An Zéro de Scott Snyder, mais pour ce qui est de l'intérêt provoqué chez le lecteur, c'est zéro aussi... Heureusement, les graphistes sauvent l'affaire du naufrage. Les choses ne s'arrangent pas vraiment avec Batman &Robin. Rien de neuf chez le duo dynamique du futur. Tout fonctionne en effet comme avant : le Chef protège son Cadet, qui vient à point lui démonter toute son utilité. Ray Fawkes signe une histoire à l'originalité proche du néant. Dustin Nguyen donne l'impression d'avoir fait le minimum syndical, alternant des planches réussies avec d'autres au fond étonnamment vide... Pour ce qui est de Batgirl, on touche le fond. Gail Simone signe un épisode dans lequel, comme souvent, elle fait prévaloir le mélo. Mais elle assigne aussi à Bane un rôle complètement débile. Bref, un chapitre raté, dont le trop plein de bons sentiments frise le ridicule. Quant à Grayson, le chapitre qui clôt la revue est juste indigeste, avec un découpage tout en flashback. Toutes les deux pages, être confronté à un «10 jours avant, 7 jours avant, 2 jours avant, 3 heures avant», ça finit juste par lasser. Pour conclure, un numéro faiblard...