L'histoire :
La pluie tombe à tout rompre sur Gotham alors que Batman se rend à l'asile d'Arkham cette nuit-là. Le commissaire Gordon l'attend mais n'a le temps de ne rien dire au Dark Knight que ce dernier fonce vers les geôles. Il entre dans celle du Joker et s’assoit en face de son fidèle ennemi. Batman en a plus qu'assez du petit jeu que lui et le Joker pratiquent depuis des années, mais alors qu'il souhaite mettre les choses au point, le justicier constate que son vis-à-vis n'est pas le bouffon mais un de ses sbires grimés à l'identique. Le Joker est en réalité dans les rues de Gotham et s'est trouvé une nouvelle passion : l'acquisition d'un parc d'attractions laissé à l'abandon. Le criminel décide ensuite de kidnapper le commissaire Gordon à son domicile mais là-bas, c'est Barbara qui lui ouvre la porte. Le Joker lui tire une balle en plein ventre et neutralise Jim. Le commissaire se réveille attaché, au milieu du parc d'attractions...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
The Killing Joke est l'une des sagas les plus populaires de Batman et pour cause, elle fut écrite par Alan Moore en 1988. Si le scénariste a sérieusement critiqué son récit quelques mois plus tard, ce récit n'en reste pas moins digne d'intérêt sur plus d'un point. Tout d'abord, l'histoire est plutôt bien faite avec un Joker effrayant à souhait. Le côté complètement déjanté de ce dernier permet à Moore de délivrer des dialogues inspirés et des situations mémorables. L'auteur amène aussi des scènes évoquant le passé du Joker. Avec tout ça, on pourrait croire qu'on a là une histoire mémorable mais l'impression qu'il manque quelques éléments narratifs pour étoffer le récit, ou même la présence plus importante de Batman, est présente une fois la lecture achevée. Le scénario est donc moyen mais s'appuie sur un Brian Bolland en état de grâce. Le dessinateur a révisé il y a quelques années The Killing Joke pour compléter ses planches de détails mais aussi lui apposé une nouvelle coloration. Celle-ci était assurée à l'origine par le légendaire John Higgins mais la version de Bolland s'est montrée aussi moderne qu'esthétique. Culte pour son visuel mais un peu légère niveau histoire, cette saga bénéficie d'une édition enrichie de bonus similaire à celle sortie chez Panini Comics il y a quelques années. Pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore...