L'histoire :
La banque de Gotham a été attaquée ! Pourtant, peu de choses ont été volées, hormis tous les biens d'un dénommé Bernie Chua, un gros vendeur de cocaïne installé à Dubaï. Plus étonnant encore : le commissaire Gordon est sur le coup. Il a même appelé Batman pour le rejoindre sur les lieux. Il a en effet trouvé un document qui pourrait l'intéresser. Un document adressé à son nom. Il contient une véritable bombe : Damian Wayne ne serait pas son véritable fils. Le père serait en réalité Slade Wilson, dit le terrible Deathstroke ! Batman a du mal à croire à ces tests et il va falloir qu'il remonte la piste. Il faut d'abord commencer par chercher qui a laissé ce document à la banque. Faisant d'une pierre deux coups, le chevalier noir arrête les braqueurs de coffres bancaires. Mais cette piste ne mène nulle part. Il va falloir aller plus haut, voire même viser le gros poisson. Et pour cela, il va devoir rencontrer le fameux Bernie Chua...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tueur froid et implacable Slade Wilson revient au goût du jour avec la série de Christopher Priest Deathstroke Rebirth. Ce même scénariste décide de réaliser une rencontre au sommet entre Batman et Deathstroke, les éternels adversaires, le temps d'un one shot. Une affiche alléchante donc, quand on connaît leur indéfectible rivalité mais aussi leur capacité hors normes au combat. Ce duel tient rapidement ses promesses avec un démarrage malin et une histoire qui bascule dans l'originalité : qui est le père de Damian Wayne ? Cette simple question va faire naître des tensions énormes entre Batman et Deathstroke et va donner des enquêtes tortueuses, des scènes d'action trépidantes et un suspense haletant. Priest joue parfaitement des codes de la narration pour maintenir une tension permanente. Plus froid que la lame de Deathstroke et plus cinglant que des batarangs, son récit est d'une nervosité folle, à l'image d'un Batman plus colérique que jamais. Habile jeu entre retours en arrière, scènes d'action et révélations distillées au compte-goutte, l'histoire est un vrai bon divertissement avec en plus des reprises intéressantes du batverse. Cette ambiance polar urbain est aussi particulièrement efficace grâce à un visuel moderne, sombre et beau à la fois. Carlo Pagulayan et Ed Benes renforcent le côté réaliste et spectaculaire de l'ensemble avec une prestation de haut vol. Dans ce comics, qui pourra dire : «Je suis ton père» ?
