L'histoire :
D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, Helena Bertinelli aura eu une enfance de merde. Avec son frère Pino, elle se cachait souvent pour fuir les colères de son père et c'est leur mère qui prenait la raclée. Un soir comme les autres, après que Franco a collé une énième dérouillée à Maria, le repas était prêt. Helena n'avait pas envie de parler mais de toute façon, elle n'en a pas eu l'occasion. Un homme en noir et cagoulé est entré en fracassant la porte. Il tenait un pistolet. Personne n'a eu le temps de réagir et ça a été un véritable massacre. Pino, Franco et Maria étaient étendus morts, leurs corps baignant dans une mare de sang. Helena était terrorisée. Le tueur l'a regardée et lui a pris la croix qu'elle portait autour du cou. Puis, il est parti, comme si une jeune fille ne pouvait être une véritable menace pour ces tueurs. Grave erreur. Car aujourd'hui, Helena n'a peur de rien et elle ne fera pas deux fois la même chose. Si quelqu'un pointe son flingue sur elle, elle sera la première à agir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Huntress aura connu des histoires et fortunes diverses. Il existe même une version antérieure où elle serait la fille de Bruce Wayne et Selina Kyle ! La série Birds of Prey remet en avant les personnages du film. Une belle occasion donc de redécouvrir cette justicière impitoyable. Voici le récit paru sous le titre initial Huntress year one en 2008. Dès le début, on est pris à la gorge par une narration extraordinairement nerveuse. Sans concession et loin des standards de super héros habituels, on baigne dans des règlements de comptes, assassinats sauvages et magouilles crasses. Le passé de Huntress est ultra violent et cela donne un personnage habité par la vengeance et le goût du sang. C'est donc une perpétuelle course poursuite accompagnée d'actions impressionnantes. L'apparition de Batman est délicieuse et particulièrement habile. Ivory Madison se distingue également par une voix off géniale, la voix implacable de Huntress qui ne cesse d'user d'ironie mordante et de réflexions assassines. C'est bien simple : on dirait que le récit est écrit avec les armes de la justicière ! C'est tellement osé et nerveux qu'on a l'impression de lire du Garth Ennis. Le dessin de Cliff Richards est tout aussi impressionnant avec des portraits magnifiques et un dynamisme spectaculaire. La chasse est ouverte !