L'histoire :
Mary a bourlingué, c’est le moins qu’on puisse dire. Dès son enfance, son parcours indiquait qu’elle n’aurait jamais de repos. Elle est passée d’enfant non voulue à fugueuse puis à une rejetée et en révolte. Mais le chemin de la vie est plein d’embranchements et de surprises et elle a ensuite connu l’amour avec sa famille d’adoption. Elle est même devenue une grande sœur pour tous les autres enfants recueillis. Elle a eu enfin une famille qui l’a acceptée et qu’elle a acceptée. Elle a été une élève brillante, touche-à-tout et réussissant dans tous les domaines. Mais ce n’est pas tout : elle a aussi été une super-héroïne et elle a fait partie d’une équipe ! Puis elle est retournée à un état « normal », après avoir perdu ses pouvoirs au moment où Billy a disparu. Il est grand temps qu’elle devienne quelqu’un de posé à la vie simple et banale. Une vie comme les autres. Elle fait ses valises et se prépare à partir vers sa nouvelle vie. Elle est tellement heureuse d’aller à Vassar, la Fac de ses rêves ! Là bas, elle ne sera plus la Mary « super puissante » ou la Mary « grande sœur » ou la Mary « l’abandonnée ». Non elle sera elle-même tout simplement. Du moins, c’est ce qu’elle espère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dawn, l’immense event qui suit directement la série Infinite continue son tour d’horizon des personnages DC. Au tour de Shazam, le fameux Captain Marvel, qui a eu un bon coup de publicité avec les deux films dédiés à Billy Batson. Mais les derniers événements de Planete Lazarus ont changé les choses puisque Billy a disparu et que sa famille a perdu ses pouvoirs. Excepté pour Mary qui est presque l’héritière de Shazam avec les pouvoirs équivalents de Billy donnés cette fois par des Déesses ! Comme les autres tomes de Dawn, on a plusieurs séries qui s’enchaînent, mais à la différence des autres numéros, cet album a plus d’unité et plus de cohérence. Ainsi, on assiste d’abord à un superbe récit introspectif de Josie Campbell qui propulse Mary au rang de super star. Vient ensuite la quête pour retrouver Billy Batson et la parenthèse désormais obligée de l’event Knight Terrors. La version cauchemars des super-héros DC est loin d’être la pire. Vient enfin un récit de Mark Waid qui renouvelle habilement le ton de Shazam. On a toujours mis l’accent sur les pouvoirs hérités de Billy Batson mais si les Dieux qui lui avaient donné ce pouvoir se rebellaient contre leur héritier ? Cette idée brillante donne lieu à une superbe confrontation entre deux mythologie : celle, classique, de la Grèce Antique et l’autre, moderne, des super-héros. Qu’on se rassure : le délire n’est jamais très loin avec des passages bien chelous comme un lapin qui parle, Billy Batson qui boit du thé avec des dinosaures, un T-Rex agent d’assurance galactique, un Tigre qui fait la cuisine, des Gorilles qui font du tourisme… Il vous faudra toute la sagesse de Salomon pour accepter les quelques passages délirants mais l’ensemble le mérite et correspond bien à la fraîcheur décalée des histoires de Shazam. Les dessinateurs sont également à la hauteur du défi avec le style très raffiné d’ Evan « Doc » Shaner ou la remarquable maîtrise de Don Mora. Comme à son habitude, Shazam bouscule l’univers DC et se hisse à la meilleure place des productions Dawn.
