L'histoire :
Le monde va à nouveau retrouver son calme et sa sérénité d’avant. Le remède a enfin été découvert. Le virus va pouvoir être stoppé. Mieux : les infectés qu’on croyait morts ou condamnés à ne plus vivre vont pouvoir redevenir normaux. C’est déjà le cas pour les premiers sauvés comme Green Lantern, Teddy ou la reine Hippolyte. Mais cette nouvelle ne fait pas que des heureux. Alfred est particulièrement triste en repensant à ceux qu’il a perdus. C’est lui qui les a tués et les a empêchés de revenir : Batman, Nightwing et Robin n’auront pas de deuxième chance et il sait que c’est par sa faute. Cependant, le groupe du nouveau Batman n’a pas le temps de réfléchir. Jon et Damian veulent faire un coup d’éclat pour marquer cette renaissance. Et quoi de mieux que Superman pour marquer les esprits. Il va cependant falloir aller le chercher car le Superman mort vivant vit désormais au cœur du soleil. Depuis cinq années, il brûle en son centre mais sa puissance n’en est que décuplée. Cela n’inquiète pas Jon qui est prêt à tout pour faire revenir son père à la vie. Mais ils sont loin de se douter de la puissance inimaginable de celui qui était autrefois le protecteur du monde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le mode zombie chez DC s’achève sur ce troisième tome. Et pour clore ce chapitre macabre, Tom Taylor fait dans le sensationnel. Exit les combats de rue, les cachettes discrètes ou les complots secrets : ici, tout se fait au grand jour dans l’univers et le cosmos. Les super-héros laissent la vedette à des personnages d’une autre dimension : les Gardiens d’Oa, les Immortels, les Neo-Dieux, la Quintessence… On apprend même que le virus d’Anti-Vie est en fait une entité divine monstrueuse façon Cthulhu ! Pas de répit pour le lecteur et le rythme est particulièrement endiablé sur cet opus. On ne ressent plus la peur, la paranoïa et l’angoisse sourde car ici, l’action prend le pas sur tout le reste. Lobo est un peu à l’image de ce final complètement azimuté. Carnage, explosion, super pouvoirs : l’action se déchaîne de façon spectaculaire et même si c’est un peu bourrin, l’album réserve quelques moments mémorables. Ça va presque trop loin parfois, notamment avec la fusion un peu étonnante entre plusieurs personnages connus mais cela reste du bon divertissement. On ne peut que saluer l’intelligence de Taylor qui arrive à orchestrer tout ce joyeux bazar de façon cohérente et maîtrisée même si certaines résolutions sont trop rapidement expédiées. Le dessin est également un feu d’artifice sanglant. Trevor Hairsine s’éclate totalement et plus les numéros de comics s’enchaînent, meilleur est son graphisme. Les personnages sont plus beaux qu’au début et les scènes gore font frémir. Mention spéciale à Darkseid plus terrifiant que jamais. Le final, s’il est loin d’être génial, clôt de façon honnête un projet monstrueux…