L'histoire :
Cette tome comporte plusieurs histoires parmi lesquelles :
- Contrôle> : c'est dans un diner de Gotham, au beau milieu de la nuit, que Deadshot donne rendez-vous au révérend Richard Creamer, une de ses vieilles connaissances. Il semble que le tireur d'élite de l'équipe sente qu'il perd le contrôle. Visions ultra-violentes et pulsions meurtrières peuplent ses journées. Les deux hommes vont se mettre à discuter et chercher les origines de ce problème...
- Le Lapin et le Tombeau : Deadshot et Catamn se retrouvent, en « civil » (ou plutôt déguisés en policiers) afin d'aider un tueur en série à se faire la belle. La joie de ce dernier est de courte durée quand il découvre l'identité du commanditaire de son évasion. Cela étant dit, le reste de la nuit se complique pour nos anti-héros quand débarque de nulle part Black Alice, une jeune fille aux pouvoirs magiques extrêmement puissants et apparemment déterminée à rejoindre les Six...
- Danse Macabre : les Six vont avoir fort à faire entre une Amanda Waller décidée à se débarrasser de ces gêneurs et d'anciens ennemis, revenus à la vie grâce au pouvoir des Black Lanterns. Alliances, trahisons et revanches au programme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au fil des tomes, Deadshot et les Secret Six s'est vite confirmée comme une des valeurs sûres de l'univers DC. Ayant bien compris que le charme de la série provient de l'alchimie entre les membres des Six et que les affrontements ne sont que prétextes à des séquences drôles ou touchantes, les deux co-auteurs, Gail Simone et John Ostrander, confirment l'essai avec ce tome riche d'histoires nombreuses, diverses et réussies. Tout n'est pas forcément excellent et certains (courts) récits comme Prédateurs, sorte de Chasses du Comte Zaroff avec les Six dans le rôle des proies, n'offre qu'un rapide amusement. Mais le point d'orgue de ce tome est sans conteste Les Soucis que nous causent nos Petits, exploration radicale et noire de la psyché et du passé de Catman et revenge trip impitoyable de celui-ci envers ceux qui s'attaquent à ses proches. On pardonnera alors facilement les petits ratés comme l'incursion trop expérimentale de Black Alice dans le groupe ou encore le récit final qui revisite les Six façon Western sans que l'on comprenne bien pourquoi (peut-être avec le prochain tome). L'excellent Jim Calafiore assure la grande partie des illustrations, ponctuellement remplacé par Peter Nguyen (bien) et R.B. Silva (un peu moins) mais l'ensemble de ses histoires constitue un superbe ensemble au point que l'on souhaiterait pouvoir enchaîner les récits sans jamais s'arrêter. Et si ça, c'est pas la marque des grands comics...