L'histoire :
Thérèse, l’une des filles de Blanche Neige et Bigby, reçoit pour noël un petit bateau qu’elle n’aime pas beaucoup. Ce jouet s’anime et parle à la petite fille quand elle se trouve seule avec lui, et ce dernier à très mauvais caractère ! Lors d’une promenade loin de sa maison, Thérèse trouve un ruisseau et y dépose son minuscule navire, qui par magie, va se changer en gigantesque embarcation. Tentée par une courte promenade avec son énorme ami, Thérèse ne sait pas encore que son excursion sera sans retour possible... Après un long périple et le passage d’une tempête, les deux amis débarquent finalement sur une île grisâtre et sale : le royaume magique des jouets. Au bout de la longue plage, au pied d’un château, la jeune héroïne est accueillie par un énorme ours en peluche écorché, prénommé Théodore, le gardien du rivage. Ce dernier accompagné d’une horde de jouets tous plus détériorés les uns que les autres vont faire une incroyable proposition à la fille de Blanche Neige : devenir la reine du royaume magique de Mattagonie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En focalisant l’histoire sur les louveteaux de Bigby, Bill Willingham insuffle depuis quelques tomes un vent de fraîcheur dans le scénario de sa célèbre série. Cette nouvelle génération de héros va gagner en maturité dans ce récit via les nombreuses épreuves qu’ils vont traverser. Et l’auteur ne va pas leur faire de cadeaux car du sang va être versé et des destins vont être bouleversés... En fin de volet se trouve une histoire en deux chapitres : En ce temps là. Cette parenthèse dans le récit est l’occasion d’observer par la lorgnette un fugace instant de l’avenir d’Ambroise Wolf, le discret et rondouillard louveteau. Au dessin, nous retrouvons dans la presque totalité le génialissime Mark Buckingham. Celui-ci passe avec brios de l’univers sombre de l’île aux jouets à la lumineuse ferme de Fableville et son crayon sert avec efficacité l’histoire. Chapeau bas à l’illustrateur Brésilien Joao Ruas qui habille régulièrement les tomes de Fables, depuis le départ de James Jean, et qui cette fois ci c’est surpassé avec sa sublime illustration de couverture inspirée du grand Mucha. Ce dernier opus de Fables est une fois encore réussi et vous n’êtes pas encore prêt de décrocher... Fables une drogue dure ? Affirmatif !