L'histoire :
Ces derniers temps, le Prince Charmant est complètement dépassé. Il négocie avec Hansel, un ambassadeur de l'Adversaire, qui souhaite obtenir des informations précises quant au nombre de têtes des soldats de bois ayant échappé à la crémation, lors du dernier conflit à Fableville. Le Prince Charmant est un maire finalement bien plus malin que ce que pouvait imaginer son vis à vis, puisqu'il exige lui aussi d'obtenir une liste notifiant chaque Fable ou personne de sa famille toujours présente chez l'Adversaire. Ce faisant, le maire met en suspens la future guerre que prépare secrètement son ennemi. Il élabore aussi un véritable plan pour mettre un terme à cette bataille. L'agent d'entretien de Fableville, Gobe-Mouche, recouvre enfin la mémoire. Autrefois, il était le Prince Ambrose et a été chassé de son royaume. L'ex amnésique a dans l'idée de se rendre dans les territoires de l'Adversaire et de se venger. Pour commencer, il part à la Ferme y trouver son ami Boy Blue...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bill Willingham relance de plus belle sa série fleuve (et passionnante) qu'est Fables. Avec Le bon Prince, le scénariste met en avant un des seconds rôles de la série, Gobe-Mouche, en faisant de lui un héros de premier rang. En effet, longtemps amnésique, l'agent d'entretien de Fableville n'était autre qu'un Prince autrefois. Dans ce volet, il se met en tête de reprendre un territoire à l'Adversaire pour y rétablir son Royaume. Entre machinations et rebondissements, le récit est toujours aussi captivant. Le ton employé par Bill Willingham dans sa narration fonctionne toujours : il y a de l'humour, du suspense et une folle envie de lire le récit jusqu'à son terme. Il y a aussi des séquences très spectaculaires entre deux camps ennemis. Et puis Willingham multiplie les petites touches d'originalité, comme les habitants de Fableville qui suivent les exploits de Gobe-Mouche sur une télévision magique, comme si c'était une série télé. Mark Buckingham confirme opus après opus qu'il est un artiste prodigieux. Son sens de l'esthétique apporte énormément à Fables et l'artiste ne manque jamais d'idées pour mettre en scène du mieux possible ses récits. Fables est un classique encore en cours de parution aux USA et il serait temps de ne plus passer à côté.