L'histoire :
L'heure est aux impôts dans les royaumes. Pour le percevoir, la tâche de rappeler le devoir civique aux habitants est confiée à deux gobelins. La nuit arrivant, ils font un feu de camp et marquent une halte. Un bruit étrange les interpelle. Le bruit ressemble à celui émanant d'un cor de chasse. Un des gobelins se met alors à raconter l'histoire d'un chevalier noir, un mystérieux individu qui tuerait les collecteurs d'impôt. Ce récit n'est pas une légende, puisque les deux gobelins meurent d'une épée. Il s'agit de l'arme de Blue Boy, qui, masqué et encapuchonné, s'infiltre discrètement dans les royaumes. Sa cape magique lui permet de passer les lignes de défenses du gouverneur fédéral sans mal. Là-bas, Blue Boy le tue puis prend son apparence. Il reprend alors la route et se rend en direction du palais de l'Empereur. Il n'est pas venu pour s'amuser mais pour éliminer l'Adversaire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'univers des contes et des légendes est si vaste que le monde de Fables a tout pour être éternel. Et Bill Willingham aurait bien tord de s'en priver lorsque l'on voit la haute tenue de ce 7ème album. Alors que la tension montait graduellement dans les derniers épisodes, et qu'un conflit entre les fables et l'Adversaire semblait inéluctable, le scénariste surprend son monde en envoyant Blue Boy en territoire ennemi. Tel un as de l'infiltration, l'ancien assistant de Blanche Neige se sert de sa cape magique pour passer les lignes de l'Adversaire sans être vu. Astucieux et parfaitement rythmé, le récit tient en haleine et certains rebondissements surprendront plus d'un lecteur. Bill Willingham n’hésite pas non plus à mettre en avant des partisans de l'Adversaire, ce qui rend la série moins manichéenne et l'histoire plus passionnante encore. Et puis il y a aussi la présence de Jack, éternel loser et formidable penchant humoristique à l'histoire, qui ouvre le bal avec deux épisodes où il se rend à Hollywood. Les dessins sont assurés par David Hahn le fameux Mark Buckingham. Ce dernier est encore capable d'élever son niveau et de fournir des planches toujours plus stylisées, avec de nombreux ornements. Et bien sûr, comment ne pas parler des couvertures sublimes, intelligentes et divines de James Jean ?... Fables est une série définitivement indispensable. A ne pas rater !