L'histoire :
Jonathan, fils du héros Kriptonien, héritier de la sauvegarde de Metropolis et de laTerre, est aux prises avec Supergirl et Brainiac, qui, dans ces épisodes, est normalement à son service. Les apparences sont néanmoins souvent trompeuses. Notre jeune héros devra gagner en maturité afin de sauver les habitants de Metropolis, qu’il a lui-même réduits pensant bien faire, tandis que le Gardien, autre héros DC, participe à la sauvegarde "de l'intérieur".
Superman mondes guerriers raconte sous forme de fable le devenir DU Superman, prisonnier gladiateur de Mongul sur la planète lointaine Warworld, tandis qu'une jeune femme exprime son espoir de voir les valeurs du héros bien comprises par ses 2admirateurs terriens, lui vouant un culte assez confus depuis qu’il a disparu. SurTerre, quelques héros du quotidien tels le Gardien, Black Racer, ou encore Mister Miracle tentent de garder un semblant d'équilibre à notre monde, soumis à diverses pressions extérieures, dont celle de Luthor, ayant programmé à sa solde une armée de robots gigantesques, les Réticulateurs, dévastant les mondes environnants une planète qu’il dirige tel un vrai dictateur.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Confus, c'est ce que l'on pourra retenir d'une minorité d'épisodes de ce recueil, dont on ne pourra pas dire que les meilleurs soient l'œuvre des scénaristes les plus en vue. En effet, bien que Mister Miracle, le Gardien, Speed Racer, WonderWoman ou Kara Zor-El SuperWoman, apparaissent comme les protagonistes d'épisodes transitionnels, bourrés d'action mais manquant un brin de profondeur, ceux-ci s'en tirent plutôt bien, le dernier de cette liste ressortant même du lot à sa façon, aidé par une thématique de sacrifice concoctée par Marguerite Bennet et merveilleusement rendue par Catherine Sauvage. Leurs graphismes cool de stars telles John Timms, Valentine de Landro, Cully Hamner, Michael Avon Oeming, l'excellent Mikel Janin (sur scénario de Phillip Kennedy Johnson dans Mondes guerriers", Gleb Melnikov, Siya Oum, ou Leila Del Luca leur permettent tous de passer le test. On passera néanmoins vite sur La Légion des super héros, scénarisé par un Brian Michael Bendis pas trop en forme, récoltant malheureusement le prix du passage le plus alambiqué et le moins intéressant, graphiquement également. Pas le cas de Luthor, par Mark Russel et Steve Pugh, réalisé en trois parties, recélant de son côté son lot de surprises et d'humour, avec un méchant monomaniaque planqué sur la planète Lexor, faisant mine de vouloir présenter sa candidature au Planètes unies. Un des meilleurs épisodes du recueil. Un peu comme le final La maison des El, encore scénarisé par Phillip Kennedy Johnson et dessiné par Scott Godlewski, permettant de refermer ce gros pavé avec le sentiment d'avoir tout de même suivi un fil, ce qui n'est pas toujours évident avec ce principe de fascicules mettant plusieurs séries en parallèle sur un même thème. Oubliez (presque) tout ce que vous connaissez de Superman et de Metropolis. Cette série nous projette dans l'avenir et au delà des étoiles, et s'offre quasiment comme un hommage au plus grands d'entre tous, celui qu'il faudra bien apprendre à ne plus voir un jour, celui dont on n'ose presque plus prononcer le nom, ...d'ailleurs a t-il vraiment existé ? Sa descendance est là pourtant, mais "qu'il est dur d'être à la hauteur des défis", semblent nous dire chaque scénariste. Un beau débat philosophique, posé par l'une des deux plus grandes maisons d'édition de...comics. A méditer.
