L'histoire :
Emiko Queen cherche à recruter l'aide de Big Barda mais elles sont rapidement attaquées dans une ruelle par Deathstroke, accompagné d'une enfant. Pendant ce temps, Terry est en mauvaise position : les associés de Plastique souhaitent se débarrasser de lui. Heureusement pour le Batman du futur, Plastique souhaite préserver l'union du groupe – même si elle souhaite surtout en apprendre plus sur sa version cyborg, transportée par Terry et, depuis, récupérée par Mr Terrific. Superman – ou du moins l'individu masqué prétendant être Superman – est confronté à Ravage, rendu incontrôlable par Ethan Boyer, soucieux de semer le super-héros en lui procurant une distraction. Tim Drake – toujours caché sous l'identité de Cal Corcoran – tente de préserver son anonymat, une tâche de plus en plus difficile depuis que Loïs Lane ait été mise sur sa piste. Grifter tente toujours de découvrir les desseins du groupe l'ayant capturé et il est aidé en cela par une fillette aux pouvoirs étonnants, dénommé Fifty Sue. Enfin, Frankenstein, Hawkman et les autres agents du SHADE, sur la piste de la menace qui a exterminé le groupe Stormwatch, ont été faits prisonniers sur une mystérieuse planète...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si on peut s'interroger sur les principaux problèmes à la lecture de la saga Futures End, on n'a pas besoin d'aller plus loin que le résumé des événements décrit dans cette chronique. Le lecteur est en effet obligé de suivre un nombre déconcertant de fils narratifs pour essayer de reconstituer les tenants et aboutissants de l'histoire. Si le thème majeur est, en toute logique, la quête de Terry McGinnis, le Batman Beyond venu du futur pour empêcher la conquête de la Terre par l’Oeil, le satellite créé par Batman et Mr Terrific, les pistes se brouillent rapidement avec des pistes et quêtes diverses dans lesquelles il s'empêtre très vite. L'importance donnée à l'arrivée des réfugiés de Terre-2 n'est pas inintéressante en soi, au même titre que le mystère entourant le Superman masqué est intrigant, mais l'ensemble, se dévoilant sans cesse par bribes, gêne la cohérence de l'ensemble. Les dessins n'apportent pas non plus une réelle valeur ajoutée et on reste dans un style sombre caractéristique des productions DC. Rien de désastreux mais, hélas, rien de rafraîchissant non plus. L'alternance incessante de longues scènes d'exposition bavardes avec de brèves et tapageuses scènes d'action devient rapidement ronronnante. Plus grave, le désamorçage des enjeux mis en place dans le premier tome est un des plus gros problèmes de cet album. Si on peut concevoir qu'avec de la patience et de la ténacité, on arrive à garder en tête les différents enjeux narratifs, on est frustrés de voir ceux-ci s'évaporer (Green Arrow, avec une pirouette navrante), partir dans le mur de la solution facile (le SHADE et son ennemi qui se dévoile) ou encore être agités sous notre nez pour tenter de captiver l'intérêt (les retraites mystérieuses de Tim Drake ou de Superman). Pour les fans absolus de DC, Futures End est encore un des meilleurs events de ces dernières années (est-ce un compliment ?) et c'est, en tous cas, un des plus ambitieux. Dommage que l’œuvre ne soit pas à la hauteur de ses intentions et ce n'est pas ce tome, fouillis et, hélas, annonciateur d'un salmigondis narratif, qui va convaincre les indécis.