L'histoire :
Charlie Fields peste : encore une soirée de foutu avec sa femme. Et franchement, se fier à un tuyau d’un toxico pour retrouver la petite Lewis... Le Gotham City Police Departement est tombé bien bas. Mais l’inspecteur Driver lui rappelle qu’ils se doivent d’explorer toutes les pistes, même les plus infimes, pour essayer de retrouver la gosse. Et puis, il n’aurait pas voulu que Driver gagne tous les lauriers d’une découverte s’il l’avait lâché ! Ils frappent à la porte. Un homme sort sa tête de l’entrebâillement et semble peu enclin à ouvrir. L’inspecteur se montre insistant et une voix derrière la porte ordonne à celui qui est à l’entrée de les laisser passer. Armes au poing, les deux policiers rentrent mais le spectacle n’est pas du tout ce qu’ils attendaient. Mister Freeze se tient devant eux, un sourire cruel aux lèvres ! Il utilise aussitôt son arme et une immense gerbe de froid manque de toucher Charlie. Celui-ci réagit aussitôt et pousse son coéquipier. Pas assez vite toutefois pour lui faire éviter d’avoir les mains congelées ! Charlie tire à plusieurs reprises mais Freeze le gèle sur place. Le super-vilain se rapproche de l’inspecteur qui ne peut plus utiliser son arme. Il veut savoir une chose et le flic a intérêt à le lui dire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La vague 6 des Urban Nomad va provoquer un véritable raz-de-marée car dans ces rééditions, on annonce du très lourd. Dont la série qui a fait date : Gotham Central. Quatre tomes en format poche à petit prix pour l’event créé en 2003 qui propulse le polar dans le Batverse. Le duo Ed Brubaker et Greg Rucka font des ravages, tout comme les bons flics du GCPD. Le concept est simple : une affaire criminelle et un duo d’enquêteurs qui essaie de la résoudre en essayant de damer le pion à ce satané Batman ! Le super-héros est donc quasi un accessoire et sa présence se fait plus comme des cameos « rigolos ». Pour le reste, c’est du très grand policier avec des affaires poisseuses et alambiquées dans une ville étouffante où tous les coups bas sont permis. L’écriture est digne des grands romanciers du polar avec des enquêtes passionnantes et pleines de surprises et des personnages au cordeau. Que ce soit le sale caractère de l’inspecteur Allen ou la discussion très terre à terre des parents de Renée Montoya, les blagues lourdes de Nate, tout sonne parfaitement juste avec des dialogues savoureux et bien plus fins qu’il n’y parait. Si ça ne vous suffit pas, vous pourrez vous délecter également des dessins sombres de Michael Lark. Bien loin du genre super-héros, l’art de Lark s’apparente à un film noir à la Humphrey Bogart. Tout ça pour un prix défiant toute concurrence : ce serait un crime de ne pas y goûter…