L'histoire :
Il y a quelques temps, en Angleterre, au pensionnat St Hadrian. Mlle Bertinelli est la Matrone. Cette appellation désigne généralement une femme d'âge mûr, de condition modeste et étant mariée, ou alors une directrice de pension ou de prison... Pour Helena Bertinelli, cela signifie de hautes responsabilité au sein de Spyral, une organisation criminelle très structurée et surveillée par Batman... Spyral se plaît à se décrire comme la cellule spécialiste de l'érosion mentale, du lavage de cerveau et de la diversion. Son credo : «la réalité est une imposture complexe»... La Matrone répond à la convocation de M. Minos. Il lui confie la responsabilité de remplacer l'agent 25, mort en mission. La Matrone propose un candidat : un certain Dick Grayson, sensé avoir été tué par le Syndicat du Crime...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme tout Bat-fan le sait, le personnage de Dick Grayson occupe une place de choix dans l'univers du Caped Crusader. Enfant du cirque et virtuose du trapèze, il fut adopté par Bruce et devint Robin. Puis, désireux de s'émanciper de son mentor, il multiplia les exploits en tant que Nightwing. On se souvient aussi que lorsque le Batman passa pour mort, projeté dans le temps par ce machiavélique Grant Morrison, il reprit même le costume du Justicier de Gotham. Voilà (très) grossièrement pour le passé relativement lointain, car dernièrement, le Syndicat du Crime lui tomba dessus, le démasqua publiquement et le laissa pour mort. Passer pour un cadavre a de nombreux avantages pour les scénaristes, qui sautèrent ainsi sur l'occasion pour faire peau neuve de celle du personnage. Hop, en 2 coups de cuillère à peau, heu non, à pot, voici notre Grayson transformé en agent dormant recruté par Spyral, une (comme tant d'autres) organisation criminelle très très très redoutable. Après un chapitre introductif un peu poussif car se pliant à l'exercice du grand flashback, on a l'agréable surprise de constater que la nouvelle identité d'agent secret marche bien. Il faut dire que Mikel Janin assure le spectacle en permanence, avec un scénario qui privilégie l'action et qui est brillamment mis en page par un Mikel Janin en pleine forme . Même si la trame est simple (Spyral court derrière les organes démembrés du Parangon, mais chut, cela doit rester mystérieux), les rebondissements, cascades et bastons se succèdent les uns aux autres. Ajoutez des apparitions du Batman, une ample présence du Midnighter et un chapitre de toute beauté en plein désert et on a là 6 épisodes qui s'avalent comme on descend un soda bien frais en cas de déshydratation. Bref, une bonne surprise qui classe cette série secondaire parmi celle qui jouent la carte de l'originalité. Si Grayson avait l'ambition de se démarquer nettement de la série Nightwing, c'est réussi, même si elle est nettement moins «classique».