L'histoire :
Afin de débusquer le traitre travaillant pour la mystérieuse faction des Blackstar au sein du Corps des Green Lantern, Hal Jordan est utilisé par les Gardiens comme cheval de Troie pour infiltrer Blackstar et tenter de découvrir la vérité. Or, pour être accepté au sein de l’organisation, il doit prêter allégeance à la comtesse de Belzebeth et passer une périlleuse initiation sur une planète infestée de morts-vivants puis tuer Adam Strange, un héros de la galaxie. En simulant la mort de ce dernier dans un duel, Hal Jordan se fait démasquer par le contrôleur Mu, lieutenant de la faction Blackstar qui menace de faire exploser une bombe-U qui provoquerait la destruction totale de toute la matière de l’univers. Hel parvient à désarmer la bombe mais à un prix terrible : il se retrouve seul et perdu dans les limbes de l’univers. Or, il doit maintenant tout faire pour retrouver son chemin afin d’arrêter une fois pour toutes Blackstar et mettre fin à ses sombres desseins...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il l’avait annoncé dès le départ pour bosser sur Green Lantern : c’était carte blanche ou rien. Et sa carte blanche, il l’a eue, ce bon vieux Grant Morrison ! De fait, dans le premier volume d’Hal Jordan : Green Lantern, le scénariste a pu explorer comme il le voulait l’immense bestiaire galactique de l’univers de Green Lantern pour y apporter sa patte volontairement saupoudrée d’une patine SF des années 1970. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce second tome va continuer sur la droite lignée des travaux déjà entrepris par Morrison et parfois même verser dans la surenchère. En effet, le scénariste va prendre un malin plaisir à partir dans tous les sens avec les personnages des univers parallèles de Green Lantern tout en rendant hommage à ses illustres prédécesseurs (on pense à Neil Adams ou Denis O’Neil, notamment) au travers du tandem Green Lantern / Green Arrow ou de l’arrivée de Xeen Arrow, personnage initialement créé par Jack Kirby en 1958 ! Bref, même s’il n’est pas évident pour le quidam de s’y retrouver dans toutes ces trames scénaristiques et ce multivers immense, force est de constater que l’ami Morrison maîtrise bien son sujet. En ce qui concerne les dessins, Liam Sharp et Trevor Scott restent eux aussi dans la droite lignée de ce qu’ils avaient fait dans le premier tome. Les artistes délivrent des traits fins et détaillés avec parfois des graphismes à l’ancienne façon space-opera. Mine de rien, ce parti pris est plutôt payant puisque l’ensemble s’avère visuellement très intéressant et bien amené au fil des planches. En fin de compte, Hal Jordan : Green Lantern T2 – Les Sables d’Emeraude est un bon petit comic book des familles qui n’est pas facile d’accès pour le lectorat peu au fait de l’univers Green Lantern mais qui reste ô combien recommandable...