L'histoire :
La vie à Coney Island n'est pas toujours facile pour Harley Quinn et sa bande de Brooklyn Bruisers. Ils assistent les plus démunis dans des missions spéciales mais l'aide dans les quartiers pauvres ne rapporte pas beaucoup d'argent. Alors, pour les remercier, les clients offrent souvent des objets de valeur en guise de compensation. Aujourd'hui, c'est le jackpot : une famille leur a légué une superbe harley ! Harley essaie l'harley et s'éclate sur la moto mais elle sait que ce bonheur est de courte durée : elle va devoir la revendre rapidement pour que tout le monde touche son salaire ce mois-ci. Elle arrive au local où se trouvent ses amis mais une chose étonnante se produit alors : des immenses insectes surgissent et portent un grand cocon noir. Une lumière intense jaillit du ciel et l'œuf étrange se brise. Harley er Big Tony tentent d'intervenir mais une force mystérieuse les empêche. Big Tony est même évanoui. Un extra-terrestre blanc et entièrement nu sort du cocon. Pour remercier les insectes monstrueux, il les écrase sans ménagement. La police, horrifiée, tente d'intervenir mais l'être étrange se soulève dans les airs et pulvérise les policiers en une fraction de seconde. Il dit s'appeler Zorcrom et demande à Harley où il se trouve. Il veut dominer ce monde faible et vulnérable mais pour cela, il lui faut tuer le chef de cette planète. Il demande alors l'aide de Harley et celle-ci lui indique la direction de la Maison Blanche. Évidemment, elle a menti et sait très bien que cette créature surpuissante reviendra un jour ou l'autre. Il faudra donc qu'elle se prépare au pire ...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Harley Quinn est l'une des vedettes DC du moment. Elle a donc bien mérité ses séries à elle et sa version Rebirth. Malheureusement, le traitement est souvent un peu lourdingue et écrit à grands coups de marteau. Amanda Conner fait dans le déjanté pour coller à la personnalité de la chérie complètement folle du Joker. Les idées de base sont intéressantes : Harley doit vaincre un extra-terrestre qui veut asservir le monde, lutter contre une justicière qui vient du futur pour punir Harley de crimes qu'elle n'a pas encore commis et arrêter une dangereuse bande de cannibales qui «nettoient» les rues de New York des SDFs. Les concepts sont sympas mais le traitement narratif tombe souvent dans la gaminerie énervante, voire la vulgarité facile. Comme les sous-vêtements modernes et tape à l'œil de Harley, ses histoires ne font pas dans la dentelle ! Le parfum de l'insolence peut être appréciable et ravira certainement des amateurs de «sensations fortes» mais pourront agacer la majorité devant une surenchère de mauvais goût et de répliques un peu débiles. Vous aurez même le droit à un long dialogue sur les parties intimes ! La dernière histoire de Paul Dini, bien plus classique, montre qu'on peut faire du Harley Quinn sans être racoleur. On appréciera toutefois une charte graphique agréable et de qualité où les dessinateurs alternent en fonction des histoires. Le tout est à prendre au millième degré car c'est «sérieux comme un prout dans un scaphandre» !