L'histoire :
Il n’y a plus de danger désormais depuis que Superman est sous les verrous dans une prison de très haute sécurité. Son plus grand adversaire Batman vient lui rendre visite. Superman règle ses comptes et lui dit les pires méchancetés possibles et imaginables : pour lui, c’est très clair. Batman l’a arrêté pour une seule raison, prendre le pouvoir à sa place. Mais il le met en garde car on devient rapidement mauvais et on se salit forcément les mains quand on est à la tête du monde. Batman assure qu’il ne fera pas les mêmes erreurs que lui mais Superman lui répond par un dernier coup bas en rétorquant qu’il a pourtant perdu Nigthwing, Robin et Damian de cette façon. Pendant ce temps, dans ce qui était avant l’Arrow Cave et ce qui est devenu la nouvelle d’Harley, la déjantée ancienne compagne du Joker médite sur tout ce qui s’est passé. Quand soudain, une terrible explosion détruit le mur d’accès. Des soldats rentrent l’arme à la main et à leur tête, Amanda Waller ! Harley a beau faire de l’humour, ça ne prend pas avec Amanda. Waller la somme de se rendre mais c’est bien mal connaître Harley qui fonce sur sa moto et s’enfuit en quelques secondes. Son évasion était prévue et Deadshot la naturalise facilement en tirant sur les pneus de sa moto.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le phénomène Injustice, en jeu vidéo comme en comics, a littéralement cartonné avec beaucoup de numéros sortis en bande dessinée. On pensait qu’après Injustice Ground Zero, on allait clore le chapitre de la baston entre les super héros. Pourtant, Tom Taylor revient aux commandes de cet Injustice 2 avec une question en guise de suite : comment faire pour reconstruire après le carnage provoqué par la guerre entre Superman et Batman ? La question mérite d’être posée et prolonger le plaisir peut sembler être une bonne idée sur le papier mais cette Injustice n’a pas du tout la même saveur que les tomes précédents. L’excellent Tom Taylor semble même avoir perdu son mojo car on est très loin de son savoir-faire habituel. Ici, tout peine à convaincre et, comme si l’absence de Superman signifiait la mort de la série, il n’y a aucune grande idée pour tenir l’ensemble et renouveler l’intérêt. Au contraire, on retombe dans le déjà vu et le genre super héros classique avec un groupe de méchants super méchants (mais écolos…) qui affrontent l’équipe de Batman. Il est même très étonnant de lire du sous Tom Taylor tellement le scénariste ne nous a pas habitués à être aussi peu inspiré. Il y a bien de l’action, du rythme et des affrontements (on est tout de même dans une adaptation de jeu vidéo de combats) mais aucun moment fort, aucune idée choc, aucune surprise. Quel dommage car par contre, les artistes présents sont eux au top de leur forme. On se régale avec les planches impressionnantes de Bruno Redondo et Daniel Sampere. Tout est beau, majestueux et épique à commencer par Batman, plus charismatique que jamais. C’est peut être la suite de trop car comme le disait Harley Quinn : « Et tu as des héros qui ont déjà gobé tes salades… »