L'histoire :
Batman hurle et espère interpeller son ami Superman. L'Homme d'Acier croît en découdre avec Doomsday alors qu'en réalité, il est en train de tuer Loïs Lane, sa femme. Retrouvant les esprits grâce à la voix de Bruce, Clark croît qu'il est trop tard mais la journaliste reprend son souffle. Le bébé qu'elle porte va bien. Tout cela n'est pas réel. Il s'agit d'un rêve dans lequel Superman a été plongé. Le super-héros se voit approcher du Joker, responsable du jeu de dupes dont il a été victime. Batman s'interpose et annonce le conduire à Gotham, tout comme il promet à Superman que le Joker ne fera plus jamais de mal. Pour se défendre, le Joker annonce avoir poser une bombe dans la ville. Alors que Batman conduit, ses mains quittent le volant et brise la nuque de son éternel ennemi. En arrivant devant Arkham, le Chevalier Noir descend du véhicule et déclare être l'assassin au Commissaire Gordon...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'adaptation d'Injustice en comics est l'occasion depuis le début de sa parution d'être une sorte de défouloir réjouissant, amusant pour les lecteurs et excitant pour les auteurs. Ces derniers peuvent en effet imaginer des récits entraînant véritablement la mort de personnages sans pour autant craindre les foudres de DC Comics, et depuis le début de la série, il y en a eu des décès parmi les super-héros ou super-vilains. Cette Année Trois se caractérise par la place importante prise par John Constantine et les utilisateurs de magie dans le conflit entre les clans de Batman et de Superman. Le début était plaisant et l'on se demandait ce qu'allait pouvoir donner la seconde partie de cette saison. Elle déçoit malgré un épisode inaugural bien réalisé. La suite n'est qu'une succession de rebondissements frôlant parfois le n'importe quoi. Cela correspond en fait au passage de relais entre l'excellent Tom Taylor et Brian Buccellato. Si l'on apprécie ce dernier sur Flash, qu'il a coscénarisé avec Francis Manapul, cette fois-ci il est seul à la barre. Malheureusement, le navire prend l'eau très vite. Bordélique et décevant, le récit se lit sans plaisir et perd les qualités qui faisaient de la série un plaisir de lecture coupable. Les dessins ne sont pas non plus fameux, la faute le plus souvent à Mike S. Miller qui rend des planches assez hideuses. Si l'on peut craindre le pire à l'annonce de l'arrivée prochaine d'une Année Quatre, les propos que le dessinateur Bruno Redondo nous a confié dans son interview disponible sur le site, sont de nature à nous rassurer. À voir donc !