L'histoire :
Tandis que Julia Pennyworth enquête sur les multiples exactions commises à Santa Prisca,creuset propice à l'émergence de Vengeance - fruit des expérimentations du Réseau pour créer un nouveau Bane manipulable - Barbara, Cassandra et Stéphanie surveillent la mystérieuse Cressida, qui entretient des liens avec la Cour des Hiboux. Après avoir envoyé un ergot attaquer la Tour de l'Horloge, l'insaisissable « mécène » finançant la traque de Gordon parvient à se dérober à leurs yeux. Ayant pris connaissance de son propre dossier et de ses origines dans le chaos du laboratoire de Montmartre, Vengeance fait désormais cavalier seul. Elle retrouve Gordon et lui propose un marché : elle sera son bras armé et tuera le Joker à sa place. C'est sur l'île de Majorque que ces deux improbables alliés retrouvent le Clown Prince du Crime et rencontrent le Docteur Friedrich Baum, membre du Réseau. Gordon apprend alors que cette organisation criminelle, non contente d'aider les criminels à disparaître moyennant finances, contribue aussi à satisfaire une frange de la population ayant un goût prononcé pour la chair humaine. Alors que la situation dégénère et que le Joker est enlevé par Vicky Sampson, rejeton du clan cannibale déterminé à goûter de la viande de clown, Gordon, grièvement blessé, est abandonné sur place. Qu'adviendra-t-il de son obsession pour le Joker maintenant que le commissaire a trouvé l'arme idéale pour accomplir sa propre vengeance, soit Vengeance elle-même ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que les deux premiers tomes de Joker Infinite laissaient entrevoir une série plutôt intéressante, même si l’apport au mythe du Joker était plutôt mineur, ce troisième volume se pose clairement en deçà des deux précédents. En effet, à l’heure du dernier run de James Tynion IV sur Joker Infinite, le récit se perd un peu dans des longueurs inutiles. Ainsi, les origines du personnage de Vengeance mises en avant lors du précédent tome restent ici lettres mortes dans la mesure où on n’en apprendra pas beaucoup plus sur cette « fille » de Bane créée par Le Réseau. De plus, même si on prend plaisir à retrouver le Joker et le commissaire Gordon dans des situations périlleuses, les personnages secondaires ne sont pas à la hauteur de ce qu’on pourrait attendre d’une telle série. Bien sûr, les références sont légion (on pense notamment à Joker War) de façon à plaire aux fans, mais l’ensemble s’essouffle un petit peu car on sent que le récit traîne en longueur. En ce qui concerne la partie graphique, les dessins de Giuseppe Camuncoli et Fransceco Francavilla sont particulièrement réussis, notamment dans le design des personnages. Qui plus est, les scènes d’action sont bien mises en avant avec pas mal de nervosité dans les traits. En définitive, même s’il est indéniable que cette série est plaisante, il faut bien avouer que ce troisième tome de Joker Infinite stagne un peu trop. Espérons qu’on n’ait pas affaire à une série à rallonge…
