L'histoire :
Batman et le Ghost-Maker ont enfin réussi à reprendre le contrôle de Gotham. De son côté, Jim Gordon est toujours en proie à ses démons depuis la mort de son fils. En effet, il est hanté par le rire sinistre du Joker, ce criminel qui a détruit toute sa vie. Au même moment, on apprend qu’un attentat au gaz a causé la mort de près de 500 patients, gardes et soignants à l’asile d’Arkham dont Jeremiah Arkham, Jonathan Crane et le terrible Bane. A priori, l’utilisation de la toxine classique du Joker laisse à penser que le Clown Prince du Crime a encore frappé ! De fait, les autorités de Gotham dont le maire Nakano demande à Jim Gordon de devenir son spécialiste anti-Joker. Mais l’ancien commissaire refuse la proposition et compte profiter comme il le peut de sa retraite, même si c’est difficile de se retrouver seul face à soi-même. Cependant, peu de temps après, une étrange jeune femme propose à Jim Gordon une immense somme d’argent et des moyens logistiques illimités pour mettre la main sur le Joker et en finir avec lui une bonne fois pour toutes. Après quelques hésitations, l’ancien commissaire accepte la proposition : le Joker serait dans les environs du Belize, dans une villa de luxe pour criminels souhaitant se faire oublier. Jim Gordon décide donc de se lancer à sa poursuite... mais il n’est pas seul à vouloir retrouver le Joker. D’autres traqueurs se sont aussi lancés à la chasse au clown !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S’il est incontestablement le criminel le plus emblématique de l’univers DC, le Joker n’en reste pas moins un personnage qu’on retrouve à toutes les sauces dans le petit monde des comic books... pour le meilleur et pour le pire ! Inutile de dire que le tandem James Tynion IV / Guillem March devait frapper fort avec cette nouvelle série Joker Infinite pour se démarquer de la concurrence. Pour ce faire, le récit basé sur Jim Gordon s’appuie sur une narration héritée de Batman Année Un puisqu’on y suit une nouvelle fois les pensées intimes du commissaire. De même, Joker Infinite fait le lien avec des œuvres phare comme Killing Joke,, Knightfall ou La Cour des Hiboux afin d’asseoir son propos. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce parti pris est payant tant le lecteur se retrouve happé dans cette histoire ô combien prenante. Du côté des dessins, Guillem March réalise un sans-faute avec des graphismes racés qui rappellent les comics précités (Killing Joke en tête) et qui colle aux ambiances oppressantes du sinistre Joker. En fin de compte, ce premier tome de Joker Infinite démarre sur les chapeaux de roues et ne promet que du bon pour la suite. On sent que le duo James Tynion IV / Guillem March fonctionne plutôt bien et que le tandem a su reprendre à son compte l’univers du Joker sans en dénaturer l’essence. Autant dire qu’on attend avec impatience le tome 2 !
