L'histoire :
Cela fait un an que le Joker a disparu laissant comme souvenir la peau de son visage découpée par le taxidermiste accroché au mur de sa prison. Pourtant, depuis quelques temps des signes annonciateurs de terribles évènements se manifestent. Tout d’abord, ce sont des pluies torrentielles qui tombent à Gotham, puis des chutes de neiges précoces bloquant le fleuve et enfin la naissance au zoo d’un lionceau bicéphale. Le commissaire Gordon s’interroge sur ces faits, il sent venir une vague de crimes sans précédent à Gotham. Au commissariat, tous les agents s’affairent à leurs tâches quand soudain, une coupure de courant surgit. Le commissaire Gordon demande à tout le monde de ne pas bouger jusqu’à la mise en route du groupe électrogène. Le lumière revient laissant apparaître dans l’encablure de la porte la silhouette d’un homme. Le commissaire Gordon le reconnait tout de suite quand la lumière se coupe de nouveau. Il entend la voix du Joker récitant des devinettes. Il prévient ses collègues du danger immédiat. Cependant, Gordon ne parvient pas à mettre la main dessus. Il tient son arme et sa lampe fermement afin de trouver le Joker. Il ne voit que des traces de sang, des objets renversés et les cadavres des collègues tandis que le clown poursuit ses devinettes à haute voix. Il est simplement venu chercher son visage au commissariat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La réédition d'une partie du run de Scott Snyder sur Batman se compose d'un récit en quatre actes parfaitement orchestré dans lequel il signe le retour d’un clown plus maléfique que jamais. L’épisode précédent avait été marqué par la disparition inexpliquée du Joker qui n’avait laissé en guise de trace que la peau de son visage découpée par le taxidermiste. Snyder réintroduit donc le Joker avec son masque de chair prêt à en découdre, une fois encore, avec Batman et ses acolytes. Cette fois, le scénario est cousue de fil blanc, accompagné par un dessin de Greg Capullo ultra efficace. Le récit d’une noirceur et d’une profondeur adéquate prend aux tripes dès le début. Tout doucement, le film d’horreur se met en place laissant ainsi Batman se glisser malgré lui dans une toile de plus en plus petite. On n'en dira pas plus mais le combat va être rude et sanglant certainement. La seconde partie de l’album Fini de jouer s’avère des plus terribles car Batman affronte la Ligue de Justice tombée sous l’influence néfaste du Joker et de son gaz hilarant. Snyder s’amuse et fait vivre au Batman des combats d’une violence, d’un dynamisme et d’une fluidité incroyables sous la plume de Greg Capullo. Tout ceci ne présage rien de bon pour la suite à venir et ne laisse d’autre choix au Batman que de mener l’enquête afin de trouver et stopper le Joker pour de bon.Enfin, cet opus se termine avec deux récits de James Tynion IV, Mon meilleur ami et "L'homme pâle, le graphisme étant assuré par Sam Kieth,John Mc Crea, Graham Nolan, Kelley Jones, Dustin N'Guyen et Roge Antonio, pour tous les citer. Un complément idéal au film consacré à la Nemesis de Batman...