L'histoire :
A Gotham, le boss peut savourer sa soupe dans un des nombreux restaurants qu’il possède. Le business tourne bien en ce moment et tous les feux sont au vert. A part un léger souci : la soupe a un goût bizarre. Quand il regarde plus attentivement le bol, il se rend compte qu’il y a des morceaux d’oreille et le bouillon est du sang ! Lui et ses hommes se précipitent en cuisine pour voir ce qu’il se passe. Vision d’horreur : des hommes avec un masque de clown sont en train de trucider quelques cuisiniers pendant qu’un homme au visage blanc et grimaçant continue de préparer son ignoble mixture. Deux jours plus tard, cet homme tout droit sorti d’un film d’horreur s’amuse avec les otages qu’il a récupérés dans le restaurant. Ils ont tous un sac sur la tête. Face à eux, toute la pègre est au rendez-vous. Avec le haut du panier et la présence de Black Mask, Double Face et le Sphinx. Le fou sanguinaire prétend être le Joker et il veut récupérer ce qui lui appartient, à savoir Gotham ! La scène est tendue mais ça n’empêche pas le psychopathe de faire des blagues douteuses. Pour montrer qu’il est malgré tout très sérieux, il exécute froidement chacun des otages…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Savez vous ce qu’il y a de pire que le Joker ? Deux Joker évidemment ! Malgré les apparences, ce n’est pas une blague. A l’instar de Geoff Johns qui imaginait trois Joker (!), Matthew Rosenberg invente une suite à la série Joker Infinite que l’on pourra qualifier d’osée voire déjantée ! C’est comme si l’on plongeait dans la tête malade du Bouffon Criminel et qu’on découvrait toutes les atrocités et mauvaises plaisanteries qu’il réalise. En effet, le récit, bien loin de celui de Johns, joue sur une surenchère de violence et d’actions, formant un véritable chaos. C’est parfois too much et agaçant à la longue mais il faut le reconnaître, cette étrange idée d’un double nous tient en haleine jusqu’à la fin. L’une des autres bonnes idées, c’est d’opposer les deux Joker qui vont être dans une compétition et une rivalité sanglante ! La chute est d’ailleurs habile et on finit par comprendre où l’intrigue voulait en venir. Pour le reste, les fans du Joker vont prendre un shoot de plaisir jusqu’à overdose. Et c’est sûrement l’un des objectifs de l’histoire car un Joker, c’est déjà la garantie d’un grand n’importe quoi mais alors deux… Pour souffler un peu dans ces saynètes toujours plus grand-guignolesques, les apartés dessinés par Francesco Francavilla enchaînent les romances absurdes et renforcent cette impression de lire un récit complètement fou. La vraie bonne surprise est de retrouver les dessins de Carmine Di Giandomenico. L’artiste réalise certainement sa plus belle performance graphique avec un dessin à la fois très détaillé et très léché. On se rapproche presque du grand Mikel Janin. Avec ce comics cauchemar, vous n’aurez plus envie de rire !