L'histoire :
John Constantine se remet paisiblement d'une gueule de bois dans un appartement londonien lorsqu'il reçoit la visite de Steve Trevor. Celui-ci travaille pour l'A.R.G.U.S., une branche de l'armée américaine, et a besoin de l'aide du sorcier. En échange de quelques minutes dans la chambre noire, un lieu où se trouverait les objets magiques les plus recherchés en ce monde, il demande au Hellblazer de réunir une équipe et de se rendre en Amazonie pour sauver un de ses hommes, le Docteur Mist. Ce dernier enquêtait sur Félix Faust, un sorcier se créant une armée de fanatiques au milieu de la forêt. John accepte et réunit Zatanna, Deadman et Andrew Bennett, accompagnés d'Orchidée Noire, un agent de l'A.R.G.U.S. pour le moins mystérieux. Ensemble, ils parviennent à progresser au sein de la forêt amazonienne et finissent par atteindre un temple inca, vaincre les sbires de Faust et battre celui-ci. John Constantine comprend alors pourquoi le sorcier était plus puissant que par le passé, il avait en sa possession la carte octo-dimensionnelle, un objet permettant de trouver les grimoires de la magie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
De ses débuts en indépendant à son arrivée chez Vertigo puis chez DC Comics, le canadien Jeff Lemire a toujours fait preuve d'originalité dans sa manière d'aborder les thèmes ou les personnages sur lesquels il travaille. Dès 2011 et le lancement de l'ère New52 chez DC, il a pu nous subjuguer par son ingéniosité sur Green Arrow ou Animal Man. Alors que Peter Milligan avait lancé une série intitulée justice League Dark, le scénariste britannique a laissé sa place à Lemire qui a su redonner de l'intérêt à un titre qui peinait à décoller. Cet album réunit l’entièreté du run du canadien et même si les premiers épisodes de la série ne sont pas présents au sommaire, peu importe tant Lemire a trouvé le moyen de rendre son récit abordable et efficace dès les premières pages. Il introduit rapidement les enjeux ainsi que les membres de l'équipe et va aussi en incorporer d'autres au fil des pages. L'histoire est efficace et les rebondissements sont nombreux. Il n'est pas rare que le calculateur Constantine se fasse surprendre et que certains moments se montrent assez grisants. L'ensemble se lit agréablement, même si on notera que Lemire se fait plus bavard que d'habitude en terme de description ou de dialogues. Côté dessin, la majeure partie de l'album est réalisée par l'espagnol Mike Janin. Son trait est plaisant, ses personnages bénéficiant d'un vrai soin et les efforts au niveau des décors sont perceptibles. On regrettera juste quelques effets ou couleurs un peu trop flashy et ne rendant pas forcément service au travail de l'artiste. Bénéficiant pour sa première édition d'un DVD incluant le film éponyme, Justice League Dark est une proposition de lecture différente et vraiment bienvenue.