L'histoire :
C’est bientôt la fête de Yule, fête païenne qui célèbre l’arrivée du solstice d’hiver. Dans le royaume nordique de Grimsvig, toute la population attend cette célébration. Mais depuis quelques années, le cœur n’est plus à la fête depuis que le terrible Magnus règne sur la ville de façon tyrannique et réquisitionne tous les jouets destinés aux enfants pour les donner à son propre fils pourri gâté. Trappeur solitaire ayant été banni de la ville des années auparavant, Klaus, accompagné de son loup, revient à Grimsvig et découvre les habitants terrorisés, affamés et forcés à travailler dans les mines de charbon sous la contrainte de la garde de Magnus. Ne pouvant supporter cette injustice, Klaus va revenir pendant les nuits et distribuer en cachette des cadeaux aux enfants, au nez et à la barbe des gardes, provoquant autant la rage de Magnus que l’espoir chez le peuple qui voit en ce mystérieux barbu un héros super…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un comics qui raconte les origines du Père Noël ? Pourquoi pas. L’histoire du barbu à la hotte à tant d’origines venant de multiples pays qu’on peut se laisser aller à l’imagination. Grant Morrison, qui n’est pas un perdreau de l’année (Arkham Asylum, Animal Man), ose faire de Papa Noël un héros médiéval bad-ass qui se bat, dompte les loups, mais sait aussi très bien tailler des petits bonhommes en bois. Sans l’idée marketing de départ, Klaus pourrait ressembler à une aventure médiévale puisant dans l’imaginaire nordique qui se laisse lire. Mais c’est justement là où le bât blesse, ce récit de bonne facture devient quelque peu ridicule quand Morrison se souvient qu’il doit faire référence au Père Noël avec ses jouets et son habit rouge. Comme si on avait confié à Christopher Nolan l’histoire de St Nicolas, l’absence d’humour ou de second degré nous fait difficilement avaler la pilule de cette tentative de créer un super-héros d’un nouveau genre. Dans cette nouvelle édition intégrale, on retrouve la grande histoire principale et plusieurs petites (dispensables), qui démontrent qu’il aurait mieux valu laisser le Père Noël là où il était, c’est-à-dire dans son p’tit chalet avec ses lutins. Heureusement, on se console avec les dessins de Dan Mora absolument somptueux qui créé un univers médiéval à couper le souffle dont la qualité explose dans cette édition grand format proposée par Urban. Une lecture loin d’être indispensable sauf pour le plaisir des yeux. À quand les Rois Mages origin’s ?
