L'histoire :
Le groupe de Cyanthe croise le fer contre un immense dragon. Mais elle sent que quelque chose se cache derrière. Elle hurle à l’entité de se montrer et sous ses yeux médusés, apparaît Haakon, leur ancien compagnon d’armes. Ce n’est pourtant pas la seule surprise qui les attend, puisque le vaillant guerrier leur montre deux survivants : Valko et Eyvindr. Haakon doit s’expliquer néanmoins sur ce qu’il s’est passé il y a quelques années. Il se remémore les terribles combats qu’ils ont livrés contre les démons de Cain Annun. Mais rien ne pouvait égaler en horreur ce qui les attendait devant l’escalier noir. Des abominations venaient par milliers et plus ils en tuaient, plus il en revenait. L’immonde Mol Uhltep avait alors fait son apparition et le combat s’était avéré beaucoup trop dur et intense pour eux. C’est alors qu’une sourde réalité s’est fait jour : pour avoir une chance de vaincre Mol Uhltep, il faut couper les liens qui entretiennent sa puissance. Cyanthe le sait : ce sont les Freys qui amènent du pouvoir à Mol Uhltep. Seront-ils prêts à endosser cette terrible responsabilité ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La saga Le dernier des Dieux se clôt sur ce dernier tome. Après un long périple, parsemé d’aventures et d’embûches, l’équipe de Cyanthe va enfin affronter une dernière fois Mol Uhltep. Si les tomes précédents prenaient le temps de creuser la psychologie des personnages et jouaient sur deux intrigues en parallèle, cette fois, on va directement à l’essentiel. Le final s’accélère, peut-être même un peu trop et tout est finalement assez prévisible. Malgré tout, la chute ne peut qu’être épique et furieuse et la narration de Philipp Kennedy Johnson joue habilement de l’heroïc-fantasy pour un rendu atypique et original. Quel bonheur en effet que de retrouver cette atmosphère si particulière à mi-chemin entre l’heroïc-fantasy, le jeu de rôle et une pointe d’horreur et de macabre. Tous les outils d’écriture (chansons, poèmes, textes littéraires, dialogues) renforcent cette plongée dans une contrée décidément pas comme les autres. Tout le long de la série, Riccardo Federici a transcendé cette histoire avec un visuel de toute beauté. Envoûtant et créatif, son graphisme mêle à la fois élégance des personnages, couleurs psychédéliques pour les pouvoirs magiques, détails macabres et souffle barbare. Une mini-histoire mettant en scène Cyanthe s’ajoute à la fin du volume, moins puissante mais tout aussi caractéristique de ce nouveau style distillé par la série. Un style qui fera peut être des petits ?