L'histoire :
C’était il y a trente ans. A l’époque, Cyanthe et ses compagnons pensaient qu’ils étaient tout puissants. Il faut dire que leur équipe était particulièrement redoutable : l’Ursulon faisait peur rien qu’à le voir et tout le monde était capable d’utiliser ses principales forces. Ainsi, quand une immonde harpie leur bloque le passage, les aventuriers ne paniquent pas le moins du monde. Cyanthe répond calmement à l’énigme du monstre, évitant à ses compagnons un sort bien funeste. Mais leur assurance vient surtout de Haakon qui, grâce à sa puissance, a ramené les Feys avec lui. Tout le monde pensait que ce peuple n’était qu’une légende. Pourtant, ils finirent par être repérés et leur utilité commence rapidement à voir le jour. Ils sont les seuls êtres à pouvoir éliminer les Morfleurs et peut être l’immonde Mol Uhltep. Haakon était leur gardien et il est le seul à pouvoir les contrôler et les guider. Grâce à son pouvoir, ils sont donc partis en chasse des Morfleurs et personne n’a pu leur résister jusqu’alors. Cependant, les choses ont changé quand ils arrivent au domaine Ruarc...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’héroïc-fantasy a trouvé son héraut avec Le dernier des Dieux car la série est un superbe hymne au genre. Ce tome trois s’éloigne un peu du style horrifique et dark des deux premiers tomes pour basculer dans du grand classique d’héroïc-fantasy à savoir la quête d’une équipe qui ne cesse de rencontrer des dangers de plus en plus grands. De sorte que l’on se croit plongé dans une aventure inédite de Donjons et Dragons avec son lot d’aventures rythmées, ses créatures féroces et sa magie puissante. En effet, Philip Kennedy Johnson multiplie les pouvoirs oniriques, que ce soit par des sorts, des combats magiques ou des artefacts étonnants. Ce récit restera à nul autre pareil par la qualité et l’intelligence de sa narration. Jouant sans arrêt sur deux quêtes en parallèles séparées de trente ans dans le temps, la série se fait également extrêmement littéraire avec l’ajout de longs textes épiques entre les chapitres. La construction narrative et le jeu des parallèles entre les deux histoires et le récit littéraire sont remarquablement orchestrés et s'imbriquent parfaitement. Aussi dépaysante que possible, l’héroïc-fantasy déploie toute sa puissance avec le dessin envoûtant de Riccardo Federici et le brillant travail des coloristes. Le graphisme progresse également avec une colorisation et un encrage mieux maîtrisé et qui devient encore plus lisible. L’escalier noir se rapproche et la quête de la reine Cyanthe n’a jamais été aussi belle et trépidante !