L'histoire :
Les Forever People ont été capturés par les forces de Darkseid. Retenus par De Saad, l’âme damnée de Darkseid, ils vont être assujettis à d'étranges tourments au sein d'un parc d'attractions, Happyland. Leur seul espoir : un guerrier fabuleux, détenteur de l'équation d'anti-vie, nommé Sonny Sumo. Pendant ce temps, Orion est sur la trace de tueurs de dieux. Un résident de Neo Genesis, Seagrin, est tombé. Orion revêt alors une identité humaine et, aidé d'autres humains mais aussi et surtout de sa boîte-mère, il ne tarde pas à découvrir qu'Apokolips et l'Intergang se cachent derrière le meurtre de son ami. Superman est dans de beaux draps puisqu'à la suite d'un traquenard, il se retrouve à dériver dans l'espace à bord d'une capsule spatiale, pour une destination inconnue. Enfin, Big Barda est à la recherche de Scott Free, alias Mr Miracle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une longue attente, nous voilà enfin en mesure d'aborder la suite des aventures des Nouveaux Dieux imaginés par le grand Jack Kirby. Cette fois-ci, cependant, il est un peu plus ardu de se jeter dans le bain. Outre le fait que plusieurs mois aient coulé sous les ponts entre les deux intégrales, ce second opus débute par les deux titres les plus difficiles (Les Forever People et Orion). L'ami Jack exploite à fond et pour notre plus grand plaisir, ses deux marottes : la science et les groupes de personnages. On voit ainsi les Dieux de Neo Genesis, leurs boîtes-mères (une idée folle qui se rapproche aujourd'hui de nous avec l'exploitation des infos ADN et de la mécanique quantique en informatique), leurs sidéro-harnais et j'en passe. Mister Miracle est une des merveilles de cet univers et le personnage de Big Barda est sans conteste un des points forts de ce deuxième tome. Au rang des vraies déceptions, on notera l'encrage de Vince Coletta qui, sans atteindre les tréfonds comme cela a pu être le cas sur le Thor de Jack Kirby, simplifie à outrance nombre de détails, notamment dans les arrière-plans que Jack Kirby n'a pourtant jamais négligés. Le Superman de Jack est ainsi une hécatombe avec surtout les nombreux remaniements des visages des personnages par DC Comics. On sent une certaine lassitude chez Jack Kirby qui va à maintes reprises illustrer Superman en arrière plan ou de profil, à distance, sûrement de manière à ce que ses visages ne soient même plus retouchés. Heureusement, Mike Royer, alors futur grand collaborateur du King of Comics, débarque en fin de volume et si les différences ne sont pas immédiatement perceptibles avec le style Colletta, on voit quand même que le trait original est plus respecté, les détails restitués et on reconnaît enfin la patte de Kirby. Pour conclure, ce deuxième ouvrage n'est pas un volume facilement abordable en terme de narration, il faut pouvoir raccrocher les wagons après un premier tome paru il y a déjà de ça près d'un an et aussi arriver à s'immerger dans l'univers riche crée par Kirby. Cela dit, le voyage demeure magnifique et entre expérimentations graphiques, scénaristiques et l'imagination débridée de Jack Kirby, Le Quatrième Monde demeure une curiosité oldie très joliment réalisée et indispensable pour les fans et curieux.