L'histoire :
Réunis autour d'une table dans un bar branché de Seattle, Max montre à ses amis musiciens les incroyables clichés qu'elle a pris d'eux lors de leur concert. En fond sonore, le journal télévisé évoque le premier anniversaire des évènements tragiques qui se sont déroulés à Arcadia Bay, suite au passage de la puissante tempête qui a ravagé la ville. Cette information jette un froid et touche particulièrement Max, car elle et son amie Chloé sont des rescapées du drame. Ce désastre est directement lié à l'extraordinaire capacité de Max à remonter le temps et explorer les différentes possibilités temporelles. Mais comme pour l'effet papillon, chaque choix à des conséquences et jouer avec le cours de l'histoire se révèle souvent extrêmement dangereux. Depuis, les deux amies ont fait un pacte : Max ne doit plus utiliser ses pouvoirs. Cependant, des évènements étranges commencent progressivement à se produire et devant l'incompréhension face à ces phénomènes imprévisibles, Chloé décide de retourner avec Max à Arcadia Bay en quête de réponses. Mais sont-elles prêtes à se confronter aux fantômes de leur passé ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Life is strange est à la base un jeu vidéo d'aventures à choix narratifs multiples développé par Dontnod et édité par Square Enix en 2015. Ce titre a été encensé par la critique et les gamers ont tellement aimé le jeu que l'univers a été judicieusement prolongé en bande dessinée par Titan Comics aux États-Unis et sous le label Urban Games en France. La scénariste Emma Vieceli reprend donc l'histoire là où le jeu s'était achevé avec une des fins alternatives et elle pose les bases d'une nouvelle intrigue. Ceux qui ont vécu l'expérience interactive sur console seront donc ravis de pouvoir prolonger le destin des deux adolescents et d'assister à l'évolution de leur relation. On retrouve bien ici le principe de l'arborescence des lignes temporelles et les surprises scénaristiques sont plutôt bien ficelées. La part de l'aventure est par contre assez peu présente et Emma Vieceli focalise surtout son récit sur les interactions entre les personnages et les introspections des héroïnes. Le dessin de l'artiste italienne Claudia Leonardi est assez élégant même s'il n'est pas toujours parfaitement maîtrisé. Son style apporte à la BD un rendu très teenage et on regrette le manque de dynamisme des planches et les postures trop statiques de ses personnages. Le comics Life is strange est donc une extension honorable qui plaira surement aux fans du jeu vidéo mais il est moins sûr que les non-initiés soient aussi emballés.