L'histoire :
L'artbook revient sur les débuts du grand Alex Ross : sa mère artiste dans le dessin de mode, son enfance et sa passion pour l’univers des super-héros, son premier comics, son entrée dans DC… Des années 90 aux débuts des années 2000, Alex Ross enchaîne les grands projets et se fait très vite un nom avec des œuvres majeures : Marvels en 1994, Kingdom Come en 1996, Superman Paix sur terre en 1999, Batman guerre au crime en 1999, Shazam : lutte pour l’espoir en 2000, Wonder Woman : Vérité triomphante en 2002, l’atypique Uncle Sam en 1997 et les aventures de la Justice League. Chaque œuvre est passée au crible pour comprendre l’art du maître.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alex Ross est le dessinateur qui donne ses lettres de noblesse au comics. Pétri de talent et travailleur acharné, il emmène le neuvième art aux frontières de la peinture, à tel point qu’on l’appelle le Norman Rockwell du comics. Comparaison assez juste quand on voit le style caractéristique et inimitable de l’artiste : Alex Ross cherche l’hyper-réalisme à tout prix et offre des représentations saisissantes des super-héros. Jamais Superman n’aura eu autant de vie ni de charisme. Ressentez la colère sourde de Batman qui attend en haut des buildings tel un fauve dans la jungle. Levez la tête au ciel pour admirez le vol grandiose de la Justice League. Frémissez devant le sourire glacial du Joker. L’artbook remet en avant de façon sublime le talent d’Alex Ross. Dans un livre épais (trois cent pages) et d’une belle hauteur, le dessin de Ross est magnifié à sa juste valeur. Le trait noble et les couleurs saisissantes de l’artiste méritaient un bel écrin : l’artbook a mis les petits plats (ou dessins) dans les grands pour offrir un rendu superbe. On a l’impression d’évoluer dans le musée de Ross, à la découverte de ses talents et de ses œuvres. De pages en pages, on visite ses crayonnés déjà très expressifs, sa mise en couleur si particulière et même quelques unes de ses techniques. Entre deux immenses dessins qui représentent toute une galerie de super-héros remis au goût du jour, on voit quelques figurines qui s’inspirent de l’art de Ross. Au milieu du livre, on peut même déplier les pages pour un panneau exceptionnel d’une bataille issue de Kingdom Come. L’art book n’est pas avare en révélations et l’ensemble fourmille de commentaires précis ou d’informations inédites sur l’auteur. Le saviez-vous : Alex Ross utilise la gouache pour sa mise en couleurs et encre d’abord son dessin en noir et blanc avant d’y apposer sa couleur si vivante ! On apprend également plein d’autres détails extrêmement intéressants sur son art : son besoin de le rendre encore plus précis et réaliste en prenant de nombreux clichés de ses amis, son admiration pour George Pérez et son style caractéristique de rajouter une multitude de personnages sur un seul dessin, ses nombreuses reprises modernes de dessins anciens issus des premiers comics. Parfaitement ordonné, le livre alterne grands dessins et croquis, photos et textes et présente le travail par ordre chronologique en se focalisant sur les personnages phares des comics de Ross : Superman, Shazam, Wonder Woman… A signaler cependant que l'ouvrage est une réédition de La magie d'Alex Ross sorti en 2004 et bénéficie d'une toute nouvelle traduction. Et puis, il y a aussi deux histoires inédites : la création de Robin et le duel entre Superman et Batman (cette dernière a été réalisée spécialement pour cet artbook). Un artbook indispensable qui met en lumière un artiste fascinant dont le talent cosmique propulse le monde des super-héros dans la mythologie.
