L'histoire :
C'est un véritable coup dur pour l'équipe de Jason Todd : l'état critique de Bizarro est plus qu'alarmant. Cependant, les héros n'ont pas vraiment le temps de rester à son chevet : la fête foraine sur Wrightston Avenue est attaquée. Et pas par n'importe qui : Solomon Grundy qui est dans tous ses états. Le combat s'annonce difficile et Red Hood et Artemis ont toutes les peines du monde à calmer le colosse. Bizarro se réveille car il sent que ses amis sont en danger. Il revête à nouveau la cape de Superman et se précipite sur les lieux. Solomon Grundy est tout prêt de fracasser le crâne de Red Hood en chantant sa fameuse litanie : « Solomon Grundy, né un lundi... » Bizarro empêche le monstre de blesser son ami. Le combat est encore plus violent mais Grundy est trop fort. Bizarro utilise alors ses dernières forces et terrasse son adversaire en employant ses formidables pouvoirs. Il a sauvé ses amis mais il tombe, repris par ses blessures. Cette fois, c'est bientôt la fin et il se sera sacrifié jusqu'au bout. Il reste pourtant une ultime solution, la seule possible même si c'est la plus désespérée : confier Bizarro à son créateur, l'ignoble Lex Luthor. Même s'il est difficile de lui faire confiance, seul Luthor peut le sauver...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Red Hood et les Outlaws : un nom qui claque comme une bonne baffe dans la tête des super vilains. Et il faut reconnaître que le deuxième volume de la série tient toutes ses promesses. L'équipe de choc constituée de Red Hood, Bizarro et Artemis forme un groupe bien sympathique, plein de potentiel et d'humour. Ce tome est également bien meilleur que le précédent, alternant parfaitement moments d'actions et grands passages pleins de sensibilité. Scott Lobdell fait très fort avec des trouvailles géniales qui apportent une profondeur à l'univers de Batman, notamment avec des révélations mémorables sur le père de Jason Todd ou encore la présence démoniaque de Cobblepot. Voir Bizarro transformer en génie scientifique et aligner des phrases longues et complexes vaut aussi son pesant de kryptonite ! Le récit est plus qu'ambitieux, avec pas moins de trois grands scénarios et une succession d'apparitions de personnages ou de teams bien connues, comme la Suicide Squad. C'est pourtant parfaitement maîtrisé de bout en bout et on prend facilement son pied à la lecture. Le divertissement est d'autant plus fort que la prestation graphique est sublime. De grands artistes s'enchaînent (Dexter Soy, Sergio Sandoval ou Trevor Hairsine pour ne citer qu'eux) avec un dessin moderne très impressionnant et une colorisation exceptionnelle. Ne vous fiez pas aux apparences : malgré son assemblage bizarre, l'équipe de Red Hood a vraiment de la gueule !