L'histoire :
Les tensions se multiplient dans la réserve indienne de Prairie Rose, à l’augure de l’ouverture du casino Crazy Horse. Pour Lincoln Red Crow, leader tribal, parrain du crime et propriétaire de l’établissement, il n’est pas question que quelconque gêne le bon fonctionnement de cette manne financière. Il confie alors à Dashiell Bad Horse, son shérif et agent spécial infiltré du FBI, de mettre la main sur l’un des dirigeants les plus actifs de Red Power : Engin Diesel, un colosse proche de Gina Bad horse, la mère de Dash. Le shérif infiltré se rend donc un soir avec ses hommes auprès d’une ferme où l’organisation prépare sa stratégie pour l’ouverture du casino. L’intervention vire au carnage : les échanges de balles sont nombreux. Au final, Bad Horse réussit à les interpeller. Un seul manque à l’appel. Pour Dash, il n’y a qu’un seul endroit où a pu se rendre Diesel : au casino. Ce dernier a réussi à déjouer la sécurité et il a mis à sac le bureau de Red Crow avant de se rendre sur le toit du bâtiment. C’est exactement là que Bad Horse pensait le trouver…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scénariste avec le vent en poupe depuis quelques années, Jason Aaron n’est pas encore un auteur très connu en France, hormis pour ses participations sur Ghost Rider et Punisher. Avec Scalped, cela va changer, c’est sûr ! En concevant un polar prenant place dans une réserve indienne, le scénariste a trouvé le lieu dans lequel il peut envoyer Dashiell Bad Horse, un indien travaillant pour le FBI, chargé d’éliminer Red Crow, un parrain local, en s’infiltrant au sein de son organisation. Avec son héros violent et borderline, Aaron réussit à captiver. Alors que le premier volet introduisait les personnages et installait l’ambiance, en laissant les lecteurs sur un étonnant cliffhanger, il prend tout le monde de cours, passant d’une narration linéaire à un cheminement plus éclaté. Disséminant ici et là les pistes, comme notamment la présence dans la réserve d’un autre agent infiltré, Jason Aaron donne clairement envie de savoir ce qui va se dérouler à l’avenir. Doté des dessins toujours aussi particuliers de RM Guéra, le visuel de Scalped est sombre, tranchant, érotique, presque sulfureux par moments. Une réussite à tous points de vue.